«Si la situation continuait de s’améliorer, nous pourrions alléger progressivement les restrictions, là où le virus circule le moins d’abord, puis partout sur le territoire», déclare-t-il dans un entretien au Parisien. «Cet allègement pourrait inclure le pass sanitaire».
Jeudi, le Président Emmanuel Macron avait déjà évoqué une levée prochaine de l'obligation de pass sanitaire dans certains territoires français où le coronavirus ne circule quasiment plus.
Le ministre de la Santé estime avoir des raisons d'espérer que le pire de la crise soit passée. «Nous restons vigilants, nous ne désarmerons pas dans les prochains mois. Mais ce que nous voulons, c’est que les Français puissent respirer le plus tôt possible», poursuit-il.
Interrogé sur la crainte de poursuites judiciaires après la mise en examen de sa prédécesseur Agnès Buzyn dans le cadre de la gestion gouvernementale de la crise sanitaire, Olivier Véran assure ne pas agir «avec la peur d'une menace judiciaire».
«J’ai répondu à de très nombreuses évaluations et commissions d’enquête des assemblées parlementaires, d’experts. Des rapports indépendants existent. À l’heure actuelle, je n’ai reçu aucune convocation et quand bien même ce serait le cas, cela ne changerait rien à ma mission», indique-t-il.
Mise en examen pour sa gestion de la crise
Agnès Buzyn a été mise en examen le 10 septembre par la Cour de justice de la République (CJR) pour «mise en danger de la vie d'autrui». Elle a été également placée sous le statut de témoin assisté pour «abstention volontaire de combattre un sinistre».
Olivier Véran, ainsi que l'ancien Premier ministre Édouard Philippe et le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, sont également concernés par l'enquête lancée en juillet 2020 par la CJR à la suite du dépôt de dizaines de plaintes.