Scott Wagner, ancien sénateur de l’État de Pennsylvanie, réputé pour ne pas avoir la langue dans sa poche mais au contraire un esprit de provocation, a réagi d’une manière originale au retrait américain d’Afghanistan.
Le politicien a loué une douzaine de panneaux d’affichage pour quelque 15.000 dollars (environ 12.700 euros) le long des autoroutes du centre de la Pennsylvanie, sur lesquels il a placé l’image de Joe Biden vêtu d’un costume de taliban* et armé d’un lance-roquette accompagnée du slogan «Making the Taliban Great Again» (Rendre leur grandeur aux talibans*), rapporte USA Today.
La phrase fait écho au slogan de campagne de Donald Trump et de ses sympathisants, «Make America Great Again!» (Rendre sa grandeur à l’Amérique).
Le besoin de s’exprimer
L’homme politique a déclaré qu'il ressentait le besoin d'exprimer son opinion parce que le retrait d’Afghanistan et le chaos qui s'en est suivi, alors que le gouvernement s'effondrait à une vitesse étonnante, «est un gâchis absolu et une tragédie».
«Les Afghans qui travaillaient avec les Américains et certains citoyens américains ont été laissés pour compte lorsque les talibans* ont pris le contrôle du pays avec une opposition minimale du gouvernement. Toute une génération d'Afghans a grandi dans un pays où ils bénéficiaient d'une certaine liberté et craignaient que les talibans* ne reviennent à leur style de gouvernance oppressif - une peur particulièrement ressentie par les fillettes et les femmes, dont les droits étaient piétinés sous l'ancien régime taliban*», a-t-il déclaré au média.
Biden «passe pour un idiot» selon Trump
«L’incompétence» de Joe Biden dans la gestion du retrait a été fustigée par Donald Trump dans un message vidéo pour le 20e anniversaire du 11 septembre.
«C'est aussi un triste moment pour la façon dont notre guerre contre ceux qui ont fait tant de mal à notre pays s'est terminée la semaine dernière», a-t-il déclaré. «Le dirigeant de notre pays passe pour un idiot.»
Mi-août, Joe Biden a reconnu que la situation en Afghanistan se dégradait «plus rapidement» que Washington ne l’avait «prévu» et que le retrait des troupes était «difficile», «désordonné» et «loin d'être parfait».
Les talibans* ont ensuite repris le contrôle de la quasi-totalité du territoire.
*Organisation terroriste interdite en Russie