«Je suis à bout de force, au sens littéral du terme: je suis fatigué, je ne vais pas bien. Je n’y gagne rien et pourtant on me fait passer pour l’escroc de service», confie Fabrice Di Vizio, visiblement ému, au micro de Sputnik.
L’avocat en droit de la santé publique a annoncé sur Twitter sa décision de se retirer de la vie publique. «Je ne ferai plus de plateau télé», promet Di Vizio. L’avocat de Didier Raoult est notamment à l’origine des dizaines de milliers de plaintes déposées devant la Cour de justice de la République (CJR) à l’encontre du gouvernement.
Accusé de faire son beurre grâce à la crise sanitaire, l’intéressé dément catégoriquement. «Ça m’a rapporté 14.000 euros avec mon association depuis le début. Et quand bien même aurais-je gagné de l’argent avec la crise sanitaire, je serais le seul à ne pas avoir le droit d’en gagner?», fait-il mine d’interroger.
Di Vizio utilisé par le «système médiatique»?
Conscient d’avoir été «un bon client» pour les médias, celui «qui s’énerve sur les plateaux et qui fait le buzz», Di Vizio entend désormais rompre avec un «système qui se nourrit de [sa] présence». «Pour nourrir le côté provocateur, on me crache dessus. Ça, je ne peux plus. Je quitte le système en refusant de l’alimenter», assène-t-il à notre micro.
«On est arrivés à un niveau de haine sociale que je ne sais plus gérer. Je refuse que le monde se divise entre “anti” et “pro”. […] J’ai compris ce qu’on voulait: on voulait que je la ferme. Je vais me taire, aucun problème. Mais si les gens pensent que parce que je vais me taire, je vais arrêter de me battre, c’est qu’ils ne me connaissent pas. Je suis un homme de conviction et celui qui m’empêchera de dire ce que je veux dire n’est pas encore né. J’ai une probité absolument irréprochable», se défend Fabrice Di Vizio.
L’avocat confie enfin avoir «besoin d’autre chose» et prévoit de céder ses parts dans son cabinet. Comment envisage-t-il l’avenir? «Comme le passé», répond-il. «Je refuse d’être le leader de quoi que ce soit. Ce n’est pas un exercice avec lequel je suis à l’aise. Je veux garder du temps pour faire ce que j’aime: monter à cheval, entraîner mes chevaux, élever ma fille. C’est mon équilibre, et je l’avais totalement perdu.»