Le hashtag #Anti2010, qui cachait une campagne de dénigrement des élèves de 6e, a été supprimé par TikTok, a annoncé l’entreprise à BFM TV. Les résultats, soit plus de 40 millions de partages, ont été alors classés comme enfreignant les normes.
La veille, Jean-Michel Blanquer a dénoncé le harcèlement dans une vidéo et a lancé l’appel #BienvenueAux2010.
Pour le ministre de l’Éducation nationale, les attaques contre les collégiens nés dans les années 2010 sont «stupides» et «contraires à nos valeurs».
«Soyez bienveillants à votre tour, soyez des vecteurs de fraternité, soyez des ambassadeurs contre le harcèlement», a-t-il déclaré.
Partant des préférences culturelles (jeu Fortnite, jouet Pop-it) et des choix vestimentaires, les insultes ont visé les enfants surtout après la diffusion d’un clip de Pink Lily, youtubeuse, dressant les caractéristiques principales de la génération.
Les parents ont tiré la sonnette d’alarme. La Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) a exigé qu’une «politique de protection de l’enfance sur les réseaux sociaux» soit mise en place.
La police a précisé les dispositifs d’aide aux enfants victimes.
Un sujet qui n’est pas à «prendre à la légère», a fustigé la présidente du Rassemblement national.
Ces «raids numériques» constituent un «danger pour la santé mentale», selon la militante Natacha Quester-Séméon Salomon.
Certains sont allés jusqu’à établir un parallèle avec la gestion de la crise sanitaire dans les établissements scolaires.
Génération 2000
Cette vague de harcèlement scolaire semble ne pas être la première. Elle a été pour le moins précédée par une série d’humiliations visant les enfants nés en 2000, expose BFM TV.
«Ça a duré pendant toute ma scolarité», a confié à la chaîne une élève de Lille. «C'était des moqueries qui engendraient d'autres moqueries».
«J'étais visée parce que j'étais née en 2000. Je l'ai très mal vécu. Tu deviens une chose. Les plus grands commençaient puis tout le monde s'y mettait», se souvient-elle.