Alors qu’Emmanuel Macron visitait ce vendredi 17 septembre la gare de Lyon, à Paris, à l’occasion des 40 ans du TGV, des dizaines de cheminots se sont rassemblés sur place à l’appel du syndicat SUD Rail pour manifester contre l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire en France.
«Si Macron avait été Président il y a 40 ans en arrière, il n’y aurait jamais eu de TGV, parce que c’est grâce à une entreprise publique que Macron est en train de privatiser qu’on a pu lancer cette grande innovation ferroviaire. Donc voilà qu’on est venu pour dire ça à Macron», lance l’autre protestataire, Fabian Villedieu.
Sur l’esplanade d’un bâtiment donnant sur la gare, les manifestants ont déployé une banderole avec pour légende «SUD Rail ne vous laissera pas casser la SNCF» avant d’allumer des fumigènes.
Une légère bousculade s’est produite lorsque les forces de l’ordre accompagnaient les protestataires vers la sortie de la gare, constate la correspondante de Sputnik.
Promesses de Macron
À l’abri de ce tumulte, Emmanuel Macron a pour sa part proclamé le retour des grands projets pour la SNCF à l’occasion des 40 ans du TGV, qualifié de «grande aventure française» qui doit selon lui se poursuivre «en grand» avec de nouveaux investissements.
Intervenant devant la maquette de la motrice du futur TGV M que la SNCF doit mettre en service en 2024, le Président a notamment a annoncé la suppression d’ici 2023 de deux taxes frappant les trains à grande vitesse, qui servent à financer les Intercités. Selon le groupe public, ces contributions représentent près de 200 millions d’euros par an.