«Constatant le caractère utopique de rassembler les écologistes», Antoine Waechter, l'un des fondateurs du mouvement écologiste en France, souhaite par sa candidature «affirmer beaucoup plus fortement ce qui fait l'identité de la pensée écologiste elle-même, au-delà de la droite et de la gauche».
«Malgré la poussée de la sensibilité écologiste dans l'opinion, une bonne partie de ce public n'ira pas voter pour un candidat Vert, tout simplement parce qu'un certain nombre d'éléments le bloquent, en particulier cette volonté [d'EELV, ndlr] de se positionner dans le paysage politique de gauche», estime M.Waechter.
Selon le candidat du MEI, le candidat à la primaire d'EELV Yannick Jadot a «une stratégie électorale et adapte son discours en fonction de cette stratégie électorale. Et nous, ça ne peut pas nous correspondre: il faut des positionnements forts sur un certain nombre de sujets».
Souhaitant représenter l'écologie «sensible», attachée à «la beauté des paysages et la nature», le candidat du MEI a choisi de ne pas participer à la primaire écologiste, dont il estime que «la vocation principale est d'essayer de trouver celui qui arrivera à fédérer la gauche, et non pas celui qui réussirait à fédérer les écologistes».
Programme
Parmi les principaux éléments de son programme, Antoine Waechter est en faveur du maintien du nucléaire dans le mix énergétique grâce à la construction d'une nouvelle génération de «petits réacteurs».
Il défend également le respect de «l'esthétique» des paysages et du patrimoine, couplé à un arrêt de «la multiplication des parcs éoliens» terrestres auxquels il est opposé, et à un soutien des filières agricoles et forestières.
Il prône par ailleurs un retour au septennat, le recours au référendum d'initiative citoyenne (RIC), ou encore «la création d'une Cour des comptes verte pour évaluer les politiques publiques» en matière environnementale.
Ingénieur écologue de 72 ans, maire-adjoint de Fulleren, dans le Haut-Rhin, M.Waechter avait rassemblé 3,8% des voix au premier tour de l'élection présidentielle de 1988, sous la bannière des Verts dont il est l'un des co-fondateurs en 1984. Il a ensuite quitté ce parti pour fonder le MEI en 1994. Il n'avait pas obtenu les 500 parrainages nécessaires en 1995 ni en 2017.