Alors que le ministère de l’Intérieur se penche sur la dissolution de la Ligue de défense noire africaine (LDNA), un autre groupe dissous il y a peu refait parler de lui. Les anciens locaux du groupe Génération identitaire, qui a dû cesser ses activités en mars dernier, ont en effet subi des transformations, rapporte Le Parisien.
Le bar La Traboule et la salle de sport L'Agogé, situés dans le Vieux Lyon, ont fusionné pour former un nouveau complexe. Baptisé Les Remparts, l’établissement clame dans un communiqué vouloir désormais se consacrer à un rôle «communautaire, culturel et sportif plutôt que politique».
Si la structure ne renie pas son orientation droitière, se voulant un «trait d’union» entre «patriotes et jeunes enracinés lyonnais», les gérants affirment que tout lien avec Génération identitaire a désormais été coupé.
«Génération identitaire a été dissous. Nous n’avons absolument plus rien à voir avec cette association. La Traboule existait bien avant Génération identitaire, elle existe désormais après. L’objet de notre complexe n’a pas de but politique», explique ainsi un responsable à BFM TV.
«Génération identitaire a été dissous. Nous n’avons absolument plus rien à voir avec cette association. La Traboule existait bien avant Génération identitaire, elle existe désormais après. L’objet de notre complexe n’a pas de but politique», explique ainsi un responsable à BFM TV.
Une tentative de montrer patte blanche qui ne semble pas convaincre les autorités. Le député du Rhône Thomas Rudigoz (LREM) a ainsi alerté le gouvernement sur les activités du nouveau complexe.
«Monsieur Darmanin m'a répondu. Il m'a dit qu'il demandait à ses services d'étudier la question. On a dissous Génération identitaire, c'est une très bonne chose […] Mais il faut aller plus loin parce qu'en fait, la Traboule, L'Agogé, c'est Génération identitaire [...] Sauf que par ce jeu un peu juridique des associations, ils ont réussi un petit peu à passer à travers les mailles du filet», explique l’élu à BFM TV.
Actions et dissolution
Génération identitaire s’était rendu célèbre par ses opérations coups de poing aux frontières italiennes et espagnoles, visant à dissuader les migrants de pénétrer clandestinement en France. Leur intervention au col de l’Échelle en 2018 avait notamment fait couler beaucoup d’encre, certains reprochant au mouvement politique de se substituer aux forces de l’ordre pour surveiller les entrées sur le territoire.
Gérald Darmanin avait finalement annoncé sa dissolution le 3 mars. Un verdict plus tard entériné par le Conseil d’État. Génération identitaire avait tenté de manifester contre cette décision, recevant le soutien de plusieurs personnalités de droite comme Robert Ménard, Jordan Bardella ou Marion Maréchal. Sans succès.