Le candidat à un troisième scrutin présidentiel, Philippe Poutou, s’en est pris à des affiches «Zemmour président» collées à Bordeaux, alors que le polémiste ne s’est pas encore officiellement porté candidat.
Deux vidéos montrant la figure de proue du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) recouvrir deux affiches par celles du parti ont été publiées sur son compte Twitter.
Devant les panneaux, M.Poutou lâche «raciste», «homophobe» et «sexiste» et collent deux affiches par-dessus, l’une avec le slogan «Combattons l’autoritarisme», l’autre «Dégageons l'extrême droite et les réactionnaires.
Cette campagne d’affichage en faveur d’Éric Zemmour a été lancée peu après les élections régionales à l’initiative du collectif informel Génération Z. Environ 500 militants ont collé 10.000 affiches dans 86 départements, expliquait fin juin auprès du Mond, Stanislas Rigault, président de Génération Z.
Une précédente passe d’armes
Cette action constitue une nouvelle étape dans les relations tendues entre l’homme politique et le journaliste depuis la présidentielle 2017. Philippe Poutou avait à l’époque refusé de participer à «Zemmour & Naulleau» sur Paris Première, une émission «qui sous couvert de "rendez-vous politique et polémique" sert en réalité de tribune à un idéologue d’extrême droite, déguisé en journaliste».
Quatre jours plus tard, Éric Zemmour avait à son tour lancé une pique contre le porte-parole du NPA, sur France 2: «C’est vraiment le type même du faux. Tout est faux chez Poutou. C’est un faux ouvrier, il n’a pas bossé depuis des siècles».
Zemmour candidat?
Le polémiste a déclaré ce 13 septembre quitter l’émission Face à l’info sur CNews suite à la décision rendue par le CSA de décompter ses prises de parole, bien que sa candidature ne soit pas officialisée. Le 11 septembre, dans l’émission On est en direct sur France 2, il avait toutefois confié en avoir bien envie: «Quand je le déciderai, je le dirai. Pour l'instant, je réfléchis».
En cas de victoire, il dit avoir l’intention de rétablir la loi de 1803 introduite par Napoléon et imposant aux parents français un choix limité de prénoms, ceux-ci devant être tirés des différents calendriers, et de demander aux musulmans de limiter leur religion.
Poursuivi pour injure et provocation à la haine après une diatribe contre l’islam et l’immigration prononcée en 2019 lors d’un rassemblement politique à Paris, l’essayiste a été relaxé le 8 septembre par la cour d’appel de Paris.