Emmanuel Macron doit annoncer mardi à Roubaix un «contrôle indépendant» de «l'action des forces de l'ordre», en réponse aux critiques récurrentes qui visent l'IGPN («la police des polices»), a-t-on appris lundi auprès de l'Elysée.
Les modalités de ce «contrôle indépendant» n'ont pas été précisées mais en avril dernier, le chef de l'État avait évoqué dans un entretien au Figaro la création d'une «délégation parlementaire chargée du contrôle (des) forces de l'ordre», à l'image de la délégation pour le renseignement.
Ce contrôle sera «externe» à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a-t-on précisé de même source. S'agissant du fonctionnement de cette institution, l'Elysée a affirmé qu'il y aurait «plus de transparence» et une «plus grande effectivité de (ses) préconisations».
Emmanuel Macron doit clôturer mardi à l'école de police de Roubaix, devant un parterre d'élus de cette région dirigée par Xavier Bertrand, candidat à l'élection présidentielle, le Beauvau de la sécurité, vaste concertation destinée à améliorer les conditions d'exercice du métier de policier.
Son discours sera l'occasion d'une série d'annonces «substantielles», a-t-on ajouté à la présidence.
Investir massivement
«L'Etat et la nation vont investir massivement mais en contrepartie, il y aura des changements radicaux dans la conduite de la mission sécurité», a-t-on fait valoir.
Le président insistera sur «les liens entre forces de sécurité et justice pour plus d'efficacité et de rapidité» ainsi que sur le «lien police/population, avec la volonté de voir» les mesures «rapidement».
«Il y aura des décisions rapides avec une traduction budgétaire dès 2022», a-t-on promis, sans détails chiffrés.
Parmi les mesures annoncées devraient figurer des dispositions sur la vidéosurveillance, la formation des forces de l'ordre, l'encadrement et «l'attractivité» des fonctions d'agent de police judiciaire.
Les mesures seront d'ordre «législatif et réglementaire» et pour le «court et le moyen terme».
Les annonces présidentielles seront «reprises par le ministre de l'Intérieur», qui doit les traduire en textes de loi et les présenter au Parlement «le moment venu», selon l'Elysée.
Gérald Darmanin a expliqué que les conclusions du Beauvau de la sécurité devaient servir de fondement à une loi de programmation et d'orientation de la sécurité intérieure (Lopsi) lors du prochain quinquennat.