Après que le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a demandé aux médias audiovisuels de désormais décompter le temps des prises de parole d'Éric Zemmour, bien qu’il n’ait pas encore déposé sa candidature à la présidentielle, CNews a déclaré que le polémiste quittera l’émission Face à l’info.
«Bien qu’Éric Zemmour ne se soit pas déclaré candidat à l’élection présidentielle qui aura lieu dans 7 mois, le CSA, par sa décision du 9 septembre, contraint CNEWS et Éric Zemmour à ne pas pouvoir continuer l’émission qu’ils faisaient ensemble», fait savoir la chaîne d'information.
La chaîne regrette cette décision qui prive des «millions de téléspectateurs des interventions du chroniqueur».
Relaxé en appel après des poursuites pour injure et provocation à la haine, Éric Zemmour peut «être regardé dorénavant tant par ses prises de position et ses actions, que par les commentaires auxquels elles donnent lieu, comme un acteur du débat politique national», a tranché le 8 septembre le CSA.
Zemmour réagit
Dans la matinée du 13 septembre, le chroniqueur a commenté son départ considéré comme «inévitable» suite à cette décision du CSA prise «volontairement».
C’est «la seule solution raisonnable», concède-t-il ce 13 septembre sur le plateau de la chaîne d’information. «Quand on ne peut pas résister, il faut rompre et résister ailleurs.»
Sur son compte Twitter, l’éditorialiste pointe le caractère forcé du départ par le régulateur de l’audiovisuel.
La présentatrice Christine Kelly a également réagi à ce départ sur son compte Twitter.
Cette annonce survient quelques jours après que l'essayiste a estimé que personne n’avait pas le droit de limiter sa liberté d’expression en tant que journaliste: «On n’a pas le droit de censurer mes propos et le CSA n’a le droit [...] de contrôler les opinions des gens, et encore moins des journalistes».
Candidat à la présidentielle?
Alors que le doute plane toujours sur ses intentions à la course présidentielle, Éric Zemmour a réfuté avoir peur d’y participer. «Quand je déciderai d’être candidat, je viendrai et je dirai "je suis candidat". Je réfléchis», a-t-il déclaré le 11 septembre sur France 2.
Il est crédité de 8% des intentions de vote au premier tour dans une enquête Ipsos-Sorpa Steria réalisé pour Le Parisien-Aujourd’hui en France et Franceinfo menée les 2 et 3 septembre. Il serait au coude-à-coude avec Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo qui obtiendraient respectivement 8% et 9%.
Le polémiste a «une image positive» pour 19% des Français, mais «négative» pour plus de 61%, dont «très négative» pour 47%.