Lors de cette manifestation, ces activistes ont appelé à stopper l'évacuation des eaux polluées de l'Office national de l'assainissement (ONAS) et des unités industrielles vers la mer.
S'exprimant à cette occasion, l'activiste Donia Zed Tounsi a souligné que la pollution du milieu marin au niveau de la banlieue sud de la capitale a atteint des niveaux dangereux constituant une catastrophe naturelle qui a défiguré le paysage maritime.
Selon elle, "des analyses effectuées sur des prélèvements d'eaux sur les plages de la région à l'initiative d'associations environnementales, ont confirmé l'existence de bactéries pathogènes qui ont été derrière l'interdiction de la baignade au niveau de ces plages".
De son côté, le président de la municipalité d'Ezzahra relevant du Gouvernorat de Ben Arous, Mohamed Rayen Hamzaoui a appelé les structures concernées à intervenir en urgence pour sauver les écosystèmes marins, combattre la pollution, trouver des solutions au problème d'assainissement sanitaire dans la région et redonner vie aux plages de la banlieue sud de la capitale.
Il a dénoncé les atermoiements ayant marqué le règlement de ce problème qui "augmentera la souffrance des habitants de la banlieue sud" dont nombre d'entre eux ont appelé à mettre terme à cette pollution "mortelle" et exprimé leur intention de recourir à la justice.
Cette manifestation a été précédée par une grande campagne de mobilisation sur les réseaux sociaux appelant à arrêter les rejets de l'ONAS vers la mer de la banlieue sud. Cette campagne a permis de mobiliser un grand nombre d'habitants de la banlieue ayant participé à la formation d'une chaîne humaine tout au long des plages de Radès, Ezzahra, Hammam-Lif et Hammam Chott.