Silence, discrédit, diffamation: Michel Onfray dénonce les méthodes des censeurs d’hier et d’aujourd’hui - entretien

Le débat d’idées serait aujourd’hui sous la coupe de nouveaux censeurs. Un système de connivence idéologique chargé en France de dicter le bon goût et le licite. Au micro de Sputnik, Michel Onfray s’en prend à ces inquisiteurs. D’hier comme d’aujourd’hui.
Sputnik
«Il y a une certaine façon de censurer les livres: on n’en parle pas, on en parle mal ou on leur fait dire ce qu’ils ne disent pas», résume avec une pointe d’ironie Michel Onfray.
Invité de Sputnik donne la parole, le philosophe dresse le portrait de ce «petit monde» qui structure le débat d’idées en France sans hésiter à faire régner la censure par le silence, l’anathème ou le discrédit scientifique sur les ouvrages et les pensées inconvenants.
Dans Autodafés –L’art de détruire les livres (Éd. Les Presses de la cité), le philosophe revient sur six livres qui ont jalonné le XXe siècle. Parmi eux, Les Habits neufs du président Mao de Simon Leys, L’Archipel du Goulag de Soljenitsyne ou encore Le livre noir de la psychanalyse. Autant d’ouvrages qui, selon le philosophe, ont été mis sous le boisseau et attaqués par une certaine intelligentsia.
Pour l'auteur, si les nouveaux censeurs ont changé de visage, ils n’ont pas renié leurs procédés. Michel Onfray s’attaque ainsi à une «fachosphère de gauche». Par le «triomphe du spectacle», la «fainéantise» et «le manque de courage», celle-ci ferait régner sa loi dans les cénacles parisiens et leurs relais médiatiques.
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