Trois diplomates qui suivent de près l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont déclaré que le déplacement de son directeur général avant une réunion la semaine prochaine du conseil des gouverneurs de l'instance, composé de 35 pays, était confirmé.
Deux ont indiqué que Rafael Grossi devait arriver à Téhéran tôt dimanche et rencontrer le nouveau responsable de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran, Mohammad Eslami.
L'AIEA a informé ses États membres cette semaine qu'il n'y avait eu aucun progrès sur deux questions centrales: expliquer les traces d'uranium trouvées sur plusieurs sites anciens et non déclarés, et obtenir un accès urgent à certains équipements de surveillance afin que l'agence puisse continuer à suivre une partie du programme nucléaire iranien tel que prévu par l'accord de 2015.
Les pourparlers distincts et indirects entre les États-Unis et l'Iran sur le retour au respect de l'accord nucléaire sont suspendus depuis le mois de juin. Washington et ses alliés européens ont exhorté l'administration du Président Ebrahim Raisi, qui a pris ses fonctions en août, à reprendre les discussions.
Levée des sanctions
Dans le cadre de l'accord de 2015 entre l'Iran et les grandes puissances, Téhéran a accepté des restrictions sur ses activités nucléaires en échange de la levée des sanctions internationales à son encontre.
Le Président Donald Trump a décidé du retrait des États-Unis en 2018 et remis en place de lourdes pénalités économiques.
L'Iran a riposté à partir de 2019 en violant de nombreuses restrictions fondamentales de l'accord, comme l'enrichissement de l'uranium à un degré supérieur, plus proche de ce qui serait nécessaire pour la conception d'armes nucléaires.
Les puissances occidentales doivent décider d'adopter ou non une résolution critiquant l'Iran et accroissant la pression sur le pays lors d'une réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, la semaine prochaine.