Quatre jours de négociations et deux accords conclus! Les pourparlers vont bon train entre le gouvernement vénézuélien et son opposition radicale réunis à Mexico depuis le 3 septembre. La semaine précédente, les principaux partis politiques contestataires avaient d’ores et déjà mis fin à leur boycott, annonçant leur participation aux élections régionales et municipales de novembre. Pour Thomas Posado, spécialiste du Venezuela, l’opposition est enferrée «dans une impasse politique» après «l’échec» de l’autoproclamation de Juan Guaido et sa stratégie de délégitimation des scrutins. Pour les mouvements rejetant le pouvoir, «revenir dans le jeu politique est un impératif».
En ce qui concerne Nicolas Maduro, son intérêt bien compris lui dicte de s’asseoir à la table des négociations. Alors que «son autorité a été confirmée de fait», le Président vénézuélien est «à la tête d’un État en ruine» pour des raisons diverses, son «caractère rentier», «l’effondrement de la monnaie» et… «les sanctions états-uniennes».
Lignes rouges –Jean-Baptiste Mendes reçoit Thomas Posado, docteur en sciences politiques, spécialiste du Venezuela, co-auteur du livre «Gouvernements progressistes en Amérique latine (1998-2018) : la fin d'un âge d'or» aux Presses Universitaires de Rennes.