Alors que le ministre Jean-Michel Blanquer avait espéré une rentrée «la plus normale possible» sur le front du Covid-19, le lycée Nelson-Mandela d’Étampes, dans l’Essonne, a vécu des heures mouvementées, le 6 septembre. Mais c’est cette fois-ci de sécurité dont il a été question.
Dans la matinée, deux hommes se sont en effet introduits dans l’enceinte de l’établissement, causant une échauffourée, rapporte la mairie dans un communiqué. L’un des intrus s’est vu reprocher son absence de masque par un agent d’accueil. Le ton est monté, entraînant l’intervention du proviseur et d’un surveillant. Mais ces derniers ne sont pas parvenus à dissuader les visiteurs d’entrer.
L’un des deux individus a alors assené des coups de tête au proviseur et au surveillant. Ce dernier a eu l’arcade sourcilière ouverte, selon Le Parisien. Les deux victimes ont été conduites à l’hôpital, où elles ont par la suite reçu la visite du maire d’Étampes.
«Devant un acte aussi lâche et d’une gravité exceptionnelle, dans un établissement lui aussi exceptionnel, cet événement isolé doit connaître des sanctions exceptionnelles et très lourdes. C’est ce que la collectivité municipale attend de la justice», a indiqué l’édile dans un communiqué.
Quant à l’agresseur, il a été interpellé peu après par la police et placé en garde à vue. Des analyses sanguines ont révélé qu’il était sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants. Une plainte a été déposée par le chef d’établissement.
Port du masque et intrusions
Depuis le début de la pandémie, de nombreuses agressions en rapport avec le port obligatoire du masque ont été enregistrées. Avec parfois un résultat tragique, comme à Bayonne, où un conducteur de bus avait tué en juillet 2020 après avoir demandé à des passagers de porter un masque et de présenter leur titre de transport.
Des élus ont également été victimes de certains administrés refusant de porter un masque. Fin avril, un maire du Bas-Rhin avait ainsi été menacé par un individu muni d’une batte de baseball, après lui avoir fait remarquer qu’il ne portait pas la protection adéquate, dans un magasin.
Les intrusions dans les établissements scolaires font aussi régulièrement la Une de l’actualité, qu’il s’agisse d’individus armés ou de dealers. Certaines structures en viennent même à prendre des mesures radicales, comme à Nîmes où l'école élémentaire Georges-Bruguier a élevé une clôture anti-intrusion de trois mètres, afin de protéger les élèves des trafiquants de drogues.