Que peut encore faire Macron au Liban après un an d’échecs?

Un an après la double visite retentissante d’Emmanuel Macron à Beyrouth, promettant la formation d’un nouveau gouvernement, les politiques libanais se déchirent toujours. Après l’échec de son initiative, la France abandonne-t-elle le Liban à l’Iran et à la Syrie? Réponses avec Georges Malbrunot, spécialiste du Moyen-Orient.
Sputnik
Paris a-t-il encore prise sur Beyrouth?
Après s’être longtemps investie dans le dossier libanais en tant que parrain traditionnel du pays du Cèdre, la France semble s’être résignée. La pression d’Emmanuel Macron sur les leaders politiques libanais pour qu’ils se mettent d’accord sur la formation d’un nouveau gouvernement et les menaces de sanctions qui ont suivi ces derniers mois n’ont donné aucun résultat tangible.
La France n’a-t-elle donc plus de levier au Liban alors que l’influence de l’Iran, par l’intermédiaire du Hezbollah, ne cesse de grandir et que la Syrie pourrait revenir dans le jeu libanais?
Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient et du Liban et co-auteur avec Christian Chesnot de Qatar Papers – Comment l’émirat finance l’islam de France et d’Europe, (Éd. Michel Lafon, 2019), dresse un bilan négatif de l’initiative française au pays du Cèdre. S’il constate l’échec des politiques d’Emmanuel Macron et de son gouvernement, George Malbrunot souligne cependant que la France a encore des atouts, puisqu’elle conserve des liens avec le Hezbollah en ne désignant pas l’organisation chiite comme terroriste. De plus, Paris soutient l’armée libanaise, seule institution encore solide au Liban.
Plus d’informations dans ce nouvel entretien de Lignes Rouges.
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