L’UE poursuit sa politique discriminatoire à l’égard des habitants de la Crimée, souligne Poutine

Bruxelles poursuit sa politique «discriminatoire» à l’égard des habitants de la Crimée, a indiqué le Président russe dans sa conversation avec le président du Conseil européen. Vladimir Poutine a également mis en valeur le caractère provocateur du forum sur la Crimée organisé par Kiev fin août.
Sputnik
Dans une conversation téléphonique avec le président du Conseil européen, Vladimir Poutine a attiré l’attention de Charles Michel sur les sanctions discriminatoires de l’Union européenne (UE) contre les Criméens et les activités provocatrices de Kiev.
«Le fait que l’UE continue de mener une politique discriminatoire à l’égard des habitants de la péninsule a été souligné» par le chef d’État russe, selon le communiqué du Kremlin.
En outre, le Président a pointé «le caractère provocateur de l’idée des autorités ukrainiennes de tenir un soi-disant "sommet" de la "Plateforme de la Crimée" étant donné que la question de la réunification de la Crimée avec la Russie avait été définitivement close en mars 2014».

France à la «Plateforme de la Crimée»

C’est Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, qui a représenté la France au sommet sur la Crimée, organisé par l’Ukraine fin août 2021.
Le dossier étant loin des compétences directes de M.Riester, ce dernier s’est dit cependant prêt à «œuvrer en faveur du rétablissement pacifique de la souveraineté ukrainienne sur la Crimée».
Commentant ces propos du ministre délégué français, l’ambassade russe en France a exprimé l’espoir de «voir la France œuvrer en faveur de l'application, par l'Ukraine, des accords de Minsk et des arrangements conclus lors du Sommet de Paris [au format Normandie en décembre 2019, ndlr]».
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, de son côté, a qualifié ce forum organisé par Kiev d’«acte de propagande dénué de sens» reposant sur une «solidarité faussement comprise entre les membres de l'UE et de l'Otan».
Suite au coup d’État qui s’est produit à Kiev en février 2014, certaines parties russophones du pays, dont la Crimée ainsi que les régions de Donbass et de Lougansk, ont revendiqué plus d’autonomie culturelle et économique. La majorité absolue des Criméens ont voté en mars 2014 durant un référendum en faveur de la réunification avec la Fédération de Russie.
Les accords de Minsk, qui ont été conclus entre les représentants de Kiev, de Donetsk et de Lougansk avec la participation de l’Allemagne, de la France et de la Russie, prévoient un ensemble de mesures visant à la normalisation de la situation dans les régions orientales de l’Ukraine.
Discuter