Le procès des attentats du 13 novembre 2015 s'est ouvert mercredi à Paris, un événement déjà qualifié d'«historique» dans un palais de justice transformé en bunker et où Salah Abdeslam, qui s'est présenté en «combattant de Daech*», s’est plaint de ses conditions de traitement.
Après une brève suspension d'audience due au malaise de Farid Kharkhach, Salah Abdeslam s'est emporté contre le président de la cour d'assises spéciale, Jean-Louis Périès, en déclarant être «traité comme un chien», selon des propos rapportés par plusieurs médias.
«Ça fait plus de six ans que je suis traité comme un chien, ça fait six ans que je dis rien, car je sais qu'après la mort je serai ressuscité et vous devrez rendre des comptes», a-t-il lancé.
«On n'est pas dans un tribunal ecclésiastique», a répondu le magistrat.
Vingt prévenus
Seul membre encore en vie des commandos, Salah Abdeslam a pris place mercredi dans le box sécurisé des accusés, habillé de noir et portant un masque sur sa barbe.
Vingt accusés sont jugés pour leur rôle présumé dans l'organisation de ces attaques djihadistes revendiquées par Daech* et menées de façon quasi-simultanée par trois commandos de trois tueurs, au Stade de France à Saint-Denis, sur les terrasses de cafés parisiens et à la salle de concert du Bataclan. Ces attentats ont fait 130 morts et des centaines de blessés.
Le Franco-Marocain de 31 ans, qui risque la prison à perpétuité, s'était jusqu'ici muré dans le silence depuis son arrestation en Belgique quatre mois après les attentats.
*Organisation terroriste interdite en Russie