Ancien ministre turc des Affaires étrangères: «il y a un projet, pas encore tranché» de partenariat Turquie-talibans

L’Afghanistan a vu les talibans* revenir au pouvoir, après 20 ans d’occupation américaine. Décryptage de Yasar Yakis, ancien ministre turc des Affaires étrangères, au micro de Rachel Marsden.
Sputnik
Les talibans* sont de retour aux commandes en Afghanistan.
L’aéroport de Kaboul sera-t-il la tête de pont d’Erdogan en Afghanistan?
«Il faut attribuer la responsabilité à la carence américaine et aux théoriciens américains qui voulaient créer une nation, mais pas selon les critères des Afghans, plutôt selon ceux des États-Unis. Cela a échoué, comme l’on pouvait attendre.»
Il revient particulièrement sur le rôle de la Turquie dans le cadre du «nouvel Afghanistan»:
«Initialement, la Turquie et les États-Unis avaient le projet d’assurer, avec les militaires turcs, la sécurité de l’aéroport de Kaboul, point d’entrée dans le pays. Cela n’a pas marché car les talibans* n’ont pas souhaité la présence militaire d’autres pays. Maintenant, il y a un projet, pas encore tranché, d’assurer le fonctionnement technique de l’aéroport par la Turquie ou des compagnies privées de la Turquie. Cela peut marcher parce que les talibans* n’ont pas les moyens de faire fonctionner l’aéroport sur le plan technique.»
Les talibans* pourraient-ils coopérer avec les Américains, étant donné le rôle que les États-Unis ont joué en bouclant l’accord avec les talibans* en 2020 pour leur livrer le contrôle du pays? Yasar Yakis est dubitatif:
«Les États-Unis veulent toujours jouer un rôle, mais Washington continue à être le grand ennemi et le pays qui a produit le plus de dégâts.»
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