La ville de Marseille, touchée par le trafic de stupéfiants et la violence, fait l’objet d’une intense surveillance de la part des autorités. Gérald Darmanin a même annoncé le 31 août sur Twitter «une importante opération anti-drogue» dans la cité des Flamants après la diffusion d’un reportage par Quotidien montrant des jeunes dealers vendre de la drogue mais aussi filtrer la circulation pour éviter les descentes de police.
Le 6 septembre en début d’après-midi, une opération anti-stupéfiants a dégénéré au Frais-Vallon, selon la préfète de police des Bouches-du-Rhône.
La Provence relate qu’un jeune dealer, qui avait sur lui une grosse somme d'argent, a été interpellé lors d’une descente de la brigade spécialisée de terrain (BST) du 13e arrondissement. Il a été libéré de force par une dizaine de voyous.
L’un des trois policiers a reçu un coup de bâton à l’arrière du crâne, indique le quotidien.
En outre, les malfrats sont parvenus à récupérer une sacoche pleine de billets saisie par la BST et à faire fuir l'interpellé qui était pourtant menotté, précise le média.
Le fonctionnaire blessé a écopé de 10 points de suture, et s’est vu prescrire sept jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Des policiers de la division nord arrivés ensuite en renfort ont interpellé deux personnes pendant qu'ils étaient visés par des projectiles. Des CRS ont également été dépêchés sur place pour sécuriser les lieux, comme l’indique la préfète.
Macron à Marseille
L’incident s’est produit moins d’une semaine après la visite d’Emmanuel Macron à Marseille pour annoncer un grand plan d’aide contre l’insécurité, les logements insalubres et visant à rénover les écoles et transports publics.
Le Président de la République avait annoncé l’arrivée de 200 fonctionnaires supplémentaires en 2022, la construction d'un nouvel Hôtel de police pour 150 millions d'euros, le maintien sur place des deux compagnies de CRS présentes dans la ville depuis mars et l’installation de 500 caméras dans les zones sensibles.
Quant à la «criminalité de plus en plus violente largement liée aux trafics de drogue», il a promis un «harcèlement» sans répit des délinquants.