Plus de 200 anciens militaires anti-vaccins voulaient déclencher une insurrection violente au Royaume-Uni

Alors que le mouvement anti-vaccin est limité au Royaume-Uni, certains sont prêts à recourir à la violence. C’est le cas d’un groupe paramilitaire réunissant plus de 200 anciens combattants, pourtant démantelé le 30 août par son chef à la suite de la publication d’une enquête du Daily Mail.
Sputnik
Un groupe paramilitaire, complotant le sabotage du programme britannique de vaccination contre le Covid-19, s'est dissous après que leur plan a été dévoilé le 29 août par une enquête du Daily Mail.
Baptisé Veterans 4 Freedom (V4F), ce groupe, qui comprenait 16 cellules opérationnelles, réunissait plus de 200 anciens militaires.
Il envisageait de se faire passer pour une organisation respectueuse des lois en défilant pacifiquement devant le parlement mais, selon un agent des renseignements qui l’a infiltré, il prévoyait d'intensifier ses activités secrètes avec certains membres, s'armant d'arbalètes. Ils ont également discuté sur Telegram d’une insurrection violente, notamment des attaques contre les centres de vaccination.
Ses membres avaient émis d’«excellentes idées pour une action locale», notamment «le blocage de tous les supermarchés nécessitant des passeports vaccinaux» et l'envoi d'une «force de réaction rapide» aux écoles en cas de début de vaccination des enfants.
Comme l’indique le Daily Mail, la publication de son enquête a poussé le groupe à disparaître.
«J'ai dû dissoudre le mouvement/l'organisation. Fondamentalement, nous étions un groupe pacifique et avons été étiquetés comme étant quelque chose que nous ne sommes pas. Nous voulions agir légalement et légitimement», assure le 30 août sur Twitter son chef, un ancien militaire des Royal Marines qui utilise le nom de Bellzaac.
Depuis cette annonce, certains membres ont formé un nouveau groupe, la Global Veterans Alliance, appelant à «agir avec une extrême prudence», note le journal.

Des anti-vaccins britanniques

Le Royaume-Uni n’est pas épargné par le mouvement anti-vaccin qui reste pourtant très limité dans le pays où 71% de la population ont reçu au moins une dose, soit plus de 48,2 millions, selon le site OurWorldinData.
Un chiffre atteint malgré le caractère volontaire de la vaccination contre le Covid-19 au Royaume-Uni, qui compte plus de 133.000 décès dus au Covid-19. Cependant, comme le montre la réalité, certaines démarches anti-vaccins sont sévères.
Lors d’une manifestation contre les restrictions anti-Covid-19 et la campagne de vaccination qui a eu lieu le 23 août, plusieurs dizaines de personnes ont forcé l’entrée d’un immeuble de Londres hébergeant le siège d’ITN, lieu de production des informations des chaînes de télévision ITV, Channel 4 et Channel 5. Les manifestants se sont insurgés notamment contre la campagne de vaccination étendue aux 16-17 ans.
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