En Guadeloupe, un collectif appelle à la «déportation» du préfet à cause du Covid-19

Le collectif Moun Gwadloup, très présent sur les réseaux sociaux, dénonce la gestion de la crise sanitaire par les autorités, recourant pour se faire entendre à des actions coups de poing, comme l'occupation de l'aéroport.
Sputnik
La préfecture de Pointe-à-Pitre a dénoncé le 3 septembre l'appel d'un collectif local à la «déportation» du préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, qu'il accuse d'une mauvaise gestion de la crise sanitaire.
«En faisant référence, volontairement et en pleine conscience, aux heures les plus sombres de notre histoire, les membres de cette association ont affirmé leur volonté de rejeter toute perspective d'échanges apaisés», s'indigne la préfecture dans un communiqué publié vendredi.
La préfecture, qui a annulé une réunion prévue vendredi avec cette association, précise avoir signalé au parquet ces «déclarations particulièrement injurieuses et déplacées», qui ciblent également la directrice de l'Agence régionale de Santé (ARS), Valérie Denux, et la rectrice de l'académie, Christine Gangloff Ziegler.
Cette réunion avait été annoncée à la suite de l'irruption de membres de cette association, Moun Gwadloup, dans une zone sécurisée de l'aéroport de Pointe-à-Pitre mardi.
Le collectif Moun Gwadloup, très présent sur les réseaux sociaux, dénonce la gestion de la crise sanitaire par les autorités, recourant pour se faire entendre aux actions coups de poing comme l'occupation de l'aéroport.
Ces propos sur la déportation du préfet «auraient été proférés au cours des négociations consécutives à cette occupation illégale» de l'aéroport, selon la préfecture.
L'AFP n'a pas réussi à joindre l'association.
Face à une situation sanitaire toujours «grave» à cause du Covid-19, le gouvernement a décidé de repousser au 13 septembre la rentrée scolaire dans les Antilles.
La Guadeloupe est particulièrement frappée par le Covid avec un taux d'incidence de 1.822 cas pour 100.000 habitants observé au 20 août.
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