L'UICN, qui tient son Congrès mondial de la nature jusqu'au 11 septembre à Marseille, se félicite en revanche que "quatre espèces de thons pêchés commercialement soient en bonne voie de rétablissement grâce à l’application de quotas de pêche régionaux au cours de la dernière décennie".
Cette mise à jour de la liste rouge, qui comprend désormais 138.374 espèces étudiées dont 38.543 espèces menacées d'extinction, contre respectivement 134.425 et 37.480 précédemment, montre que "les espèces peuvent se rétablir si les États s'engagent vraiment à adopter des pratiques durables", souligne le Dr Bruno Oberle, directeur général de l’UICN, sur le site de l'organisation.
La réévaluation des sept espèces de thon les plus pêchées commercialement a permis d'observer que quatre d’entre elles montrent des signes de récupération grâce à des quotas de pêche plus durables et une lutte plus efficace contre la pêche illégale mise en place par certains pays, assure l'UICN.
En revanche, la proportion des espèces de requins et de raies menacées dans le monde s'est encore accrue en raison de la surpêche, de la perte ou de la dégradation des habitats et des changements climatiques.
Le dragon de Komodo, le plus grand lézard vivant du monde, espèce endémique d'Indonésie, est désormais classé "en danger" - au lieu de "vulnérable" par l'UICN - en raison de la hausse des températures mondiales et du niveau de la mer, qui devraient réduire "l'habitat favorable au dragon de Komodo d'au moins 30% au cours des 45 prochaines années".