Les commandos de tueurs de Montpellier dans le viseur des forces de l'ordre

La police judiciaire a interpellé à Montpellier trois individus en possession d’armes. Ils avaient l’intention de passer à l’action, possiblement dans le cadre d’un règlement de compte lié à un trafic de drogue.
Sputnik
Alors qu’Emmanuel Macron vient de dévoiler son plan pour lutter contre la délinquance à Marseille -en particulier contre le trafic de stupéfiants-, la criminalité continue de sévir à Montpellier.
Les forces de l’ordre ont en effet arrêté en flagrant délit trois individus, qui s’apprêtaient à enterrer un véritable arsenal, sur un terrain vague de Pignan, en périphérie de la ville, rapporte Actu17. Ils étaient en possession d’une Kalachnikov, de quatre armes de poings, d’un pistolet-mitrailleur Skorpio et de plus de 500 munitions. Deux motos et un véhicule plus imposant avaient également été volés et soigneusement cachés, en préparation d’un gros coup, ajoute Midi Libre.
Les trois délinquants ont peut-être été recrutés pour une opération commando en vue de s’approprier un point de deal très disputé, celui de la Tour d’Assas, précise Actu17.
«Deux équipes concurrentes s’opposent depuis plusieurs mois pour mettre la main sur ce spot, particulièrement lucratif […] Les trois hommes surpris à Pignan sont soupçonnés d’être en lien avec l’un des deux clans. Un nouveau bain de sang a été probablement évité», relate au média une source proche du dossier.
Le trio de larrons a finalement été mis en examen puis placé en détention provisoire. Ils ont refusé de s’expliquer sur la provenance des armes ainsi que sur leur véritable but.
Fin août, la police judiciaire avait déjà arrêté deux autres tueurs présumés, là encore suspectés d’avoir été embauchés pour faire couler le sang à Montpellier.

Violences montpelliéraines

Si Marseille fait la Une depuis plusieurs semaines, avec diverses fusillades ayant coûté la vie à des adolescents, Montpellier n’est pas en reste en matière de délinquance et de trafic de drogue.
Une véritable guerre des gangs sévit dans certains quartiers, notamment à La Paillade, où les règlements de compte se font de plus en plus fréquents. Des commandos y ouvrent parfois le feu, comme en novembre dernier.
Les saisies de stocks d’armes se multiplient également. Certains n’hésitent plus à se promener en pleine ville armés de fusils-mitrailleurs, comme cet homme arrêté dans le tramway en possession d’une kalachnikov, fin février.
Cette situation explosive avait poussé Emmanuel Macron à se rendre à Montpellier en avril dernier. Le Président avait d’ailleurs été hué à son arrivée au commissariat central, puis lors son déplacement à La Paillade.
Ironie macabre, un individu avait été blessé par balle alors même que se déroulait cette visite présidentielle ayant pour thème la «sécurité du quotidien».
Une enquête relayée par CNews début 2020 révélait que Montpellier était la cinquième ville la plus dangereuse de France, en nombre de crimes et délits recensés, le triste podium étant composé de Paris, Lyon et Marseille.
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