Âgée de neuf mois, l’enfant évacuée d'Afghanistan est décédée après son arrivée aux États-Unis, ont confirmé le département de police de Philadelphie à ABC News et un porte-parole de l’armée à CBS.
La petite fille est arrivée avec sa famille de la base aérienne de Ramstein en Allemagne après avoir été évacuée de Kaboul, a annoncé le porte-parole du ministère de la Défense, le lieutenant-colonel Chris Mitchell.
Avec son père, elle était à bord d'un avion de transport militaire Boeing C-17 qui a évacué des réfugiés afghans à Philadelphie depuis l’Allemagne.
Pendant le vol, l’enfant a perdu connaissance. À l'aéroport de Philadelphie, l'avion a été accueilli par une ambulance. La fillette est décédée peu de temps après avoir été transportée à l'hôpital. La ville a ouvert une enquête sur les causes et les circonstances de sa mort.
«Nos pensées et nos prières vont aux parents et à la famille», a déclaré M.Mitchell, présentant les condoléances de l’armée américaine.
Comme le note la chaîne, il s’agit du premier décès parmi les réfugiés afghans arrivés aux États-Unis après la chute de Kaboul aux mains des talibans*.
Évacuation d’Afghans
Depuis la fin du mois de juillet, l’armée américaine et les forces de la coalition ont évacué plus de 123.000 civils d'Afghanistan après que les talibans* ont pris le contrôle du pays plus rapidement que prévu. Mais tous les ponts aériens mis en place par les Occidentaux ont pris fin avec le retrait définitif des États-Unis le 31 août.
D’après Washington, environ 6.000 Américains ont été évacués ou ont quitté le pays d’une autre manière. 17.000 réfugiés afghans sont pour le moment hébergés sur une base américaine en Allemagne et attendent un transfert vers les États-Unis, selon les déclarations des autorités américaines jeudi.
La France a évacué à son tour plus de 2.800 personnes, dont plus de 2.600 Afghans menacés par les talibans* pour avoir travaillé pour elle ou en raison de leur engagement pour les droits humains.
«Aucun signe» de changement
Les talibans* n’envoient «aucun signe» de changement depuis leur retour au pouvoir à Kaboul, déplore ce vendredi 3 septembre le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian dans une interview au Figaro.
«Pour l'instant, nous n'avons aucun signe qu'ils prennent cette direction», note-t-il, que ce soit la «rupture totale avec toute organisation terroriste», le respect des droits des femmes ou «la levée des entraves pour ceux qui veulent quitter le pays».
Jean-Yves Le Drian juge par ailleurs que l'image désastreuse laissée par le départ des États-Unis d'Afghanistan ne remet pas forcément en cause la puissance américaine.
*Organisation terroriste interdite en Russie