Il y a 13 ans, il a participé au sauvetage de sénateurs américains, dont Joe Biden et John Kerry, en déplacement en Afghanistan. Ils s’y étaient retrouvés bloqués dans une tempête de neige, en hélicoptère, et avaient dû atterrir d’urgence. Aujourd’hui, cet interprète afghan n’a pas pu quitter l’Afghanistan, son visa spécial d’immigration n’étant pas prêt, indique le Wall Street Journal.
«Monsieur le Président, sauvez-moi avec ma famille», a-t-il supplié Joe Biden par le biais du journal, se présentant simplement comme Mohammed, sans nom de famille. «Ne m’oubliez pas ici», demande-t-il alors que les derniers Américains ont quitté Kaboul lundi 30 août.
«Je ne peux pas sortir de chez moi», indique l’homme. «J’ai très peur.»
La porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, a réagi en promettant de trouver une solution.
«Notre message à lui est le suivant: ˝Nous vous remercions pour vous être battu à nos côtés ces 20 dernières années˝», a-t-elle déclaré en point de presse, reconnaissante également pour son rôle dans le sauvetage en 2008. «Nous allons vous faire sortir.»
Le visa spécial d’immigration est destiné à aider tant les Afghans que les Irakiens qui ont travaillé pour le gouvernement américain à rejoindre les États-Unis (50 personnes par an).
Retrait américain
Quelque 20.000 Afghans ayant aidé Washington ont demandé à être accueillis aux États-Unis avec leurs familles, a annoncé début août la Maison-Blanche.
Au lendemain du décollage du dernier avion américain, les talibans* ont fêté mardi 31 août leur victoire en Afghanistan. L’évacuation, qui a duré deux semaines, s’est déroulée dans le chaos et a été marquée par une attaque meurtrière revendiquée par une branche locale de Daech*.
Ce retrait met fin à 20 ans de présence américaine sur le sol afghan, après les attentats du 11 septembre 2001.
*Organisation terroriste interdite en Russie