À partir d’avril, face au manque de personnel, des laboratoires se sont mis à recruter des étudiants du domaine de la santé pour effectuer les tests de dépistage (PCR, antigéniques, salivaires) et ainsi répondre à la forte demande. D’après France 2, au moins une centaine de jeunes attendent leur salaire depuis plusieurs mois.
En effet, certains affirment ce lundi auprès de la chaîne que des centaines d’euros ne leur ont pas été versés. «On me doit 1.500 euros depuis le mois de juin», déplore l’un d’eux.
«J’ai travaillé pour pouvoir me payer mes livres, ça me met un peu en difficulté car on ne me répond pas. J’ai l’impression qu’on a vraiment abusé de mon statut d’étudiant», témoigne une jeune fille suivant des cours de pharmacie.
Ils ont été recrutés via la plateforme en ligne «Juste un test», chargée de fournir de la main d’œuvre aux laboratoires pour ce type de tâche. Le site affirme de son côté «se battre depuis des semaines» pour qu’ils soient rémunérés. Un laboratoire contacté par le média promet une régularisation «avant la semaine prochaine», alors que la loi leur impose de verser les salaires maximum 30 jours après la prestation. Les étudiants n’excluent pas une action en justice.
Étudiants sous-payés
Au début de la crise, en avril 2020, les étudiants infirmiers avaient déjà été réquisitionnés dans les hôpitaux. Pour réduire leur coût au maximum, ils étaient recrutés en tant que stagiaire, bien que leur travail fût similaire à celui d’un aide-soignant, tout en étant exposé au Covid-19. Résultat: certains étaient payés 50 euros par semaine, soit 1,42 euro de l’heure, et encore moins pour les étudiants des deux premières années.
Face à la médiatisation de l’affaire, le gouvernement avait promis une revalorisation de leurs indemnités de stage. La mesure a finalement été actée par Olivier Véran le 16 décembre 2020, et appliquée dès le 1er janvier 2021. Leur salaire horaire n’a été augmenté que de 20 centimes, suscitant l’ire de la FNESI (Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers).