Les États-Unis interceptent cinq roquettes tirées en direction de l’aéroport de Kaboul

Les États-Unis ont intercepté cinq roquettes tirées ce 30 août dans la matinée sur l’aéroport de Kaboul. Leur nombre exact est inconnu. Plusieurs ont frappé un quartier non loin.
Sputnik
La DCA américaine a intercepté cinq roquettes tirées en direction de l’aéroport de Kaboul, ce 30 août, a déclaré un responsable américain cité par Reuters.
Pour l’heure, le nombre de roquettes tirées est inconnu. Selon les témoins, plusieurs ont frappé le quartier Salim Karwan. Des coups de feu ont suivi les explosions, mais il est encore incertain qui en sont les auteurs.
L’un des engins est tombé sur le territoire de l’aéroport, a fait savoir la chaîne Al-Jazeera en se référant à une source chez les talibans*.
Aucun dommage n’a été pour l’heure rapporté. Selon la source, les roquettes ont été tirées depuis la partie nord de la capitale.

Une frappe américaine

Les faits se déroulent au lendemain d’une frappe de drones américains contre un véhicule transportant «plusieurs kamikazes» vers l’aéroport de la ville. Au moins trois enfants ont été tués, selon des sources locales.
Plus tard, le Pentagone a reconnu le lien avec les victimes civiles suite à la frappe. «Nous savons qu'il y a eu des explosions ultérieures importantes et puissantes résultant de la destruction du véhicule, indiquant une grande quantité de matière explosive à l'intérieur qui pourrait avoir causé des victimes supplémentaires. On ne sait pas ce qui aurait pu se passer», a déclaré le capitaine Bill Urban, porte-parole du CENTCOM.
Selon le proche d’une victime cité par CNN, neuf membres d’une même famille dont six enfants ont été tués.

Réaction des talibans*

Qualifiée d’«illégale», cette intervention au drone, le 29 août, a été condamnée par les talibans*.
«Nous fustigeons de telles attaques, car il est illégal de mener des attaques arbitraires dans les autres pays. En cas de menace, ils auraient dû nous en informer au lieu de procéder à une attaque arbitraire ayant fait des victimes parmi les civils», a déclaré leur porte-parole, Zabihullah Mujahid, dans une interview accordée à la chaîne de télévision chinoise CGTN.

Les évacuations américaines

Les évacuations se poursuivent toutefois «sans interruption», a annoncé la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, tandis que Washington doit retirer définitivement ses troupes le 31 août.
«Le président a été informé que les opérations continuent sans interruption» et «il a reconfirmé aux commandants l'ordre de redoubler d'efforts afin de faire en priorité tout ce qui est nécessaire pour protéger nos forces sur le terrain», a-t-elle ajouté.
Il reste 300 Américains au plus à évacuer, a fait savoir le 29 août le secrétaire d'État Antony Blinken. «Nous travaillons sans relâche ces heures-ci et ces jours-ci pour les sortir de là» a-t-il lancé sur la chaîne ABC, à 48 heures de la date butoir du retrait du pays.
Environ 114.400 personnes dont près de 5.500 citoyens américains ont été évacuées d'Afghanistan depuis le 14 août, à la veille de la prise de Kaboul par les talibans*.
La situation est très tendue à Kaboul depuis l'arrivée des talibans* au pouvoir. Deux explosions ont eu lieu le 26 août près de l’aéroport de Kaboul, revendiquées par une filiale afghane de Daech*, l’État islamique du Khorasan. Elles ont fait plus de 170 morts dont 13 militaires américains.
*Organisations terroristes interdites en Russie
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