«Qu’il y ait légèrement moins de monde la semaine juste avant la rentrée, fin août, est tout à fait normal», affirme Pierre-Yves Rougeyron. Figure active du mouvement anti-pass sanitaire, le président du Cercle Aristote conteste l’essoufflement de cette mobilisation avancé par plusieurs médias. Pour notre interlocuteur, la contestation ne cesse de gagner en intensité depuis le lancement des premiers rassemblements par Florian Philippot, le président des Patriotes.
Moins de 160.000 manifestants étaient recensés dans toute la France par le ministère de l’Intérieur ce dimanche 28 août. Quelques dizaines de milliers de moins que les semaines précédentes donc. Pas de quoi traduire un essoufflement du mouvement pour Pierre-Yves Rougeyron, qui rappelle à notre micro: «Aucun mouvement social depuis les années 60-70 n’a tenu tout un été, à l’exception de celui-là.»
Et notre interlocuteur d’égratigner les chiffres avancés par l’exécutif, en paraphrasant une citation attribuée au Premier ministre britannique de l’ère victorienne, Benjamin Disraeli: «Il y a trois types de mensonges: les grands, les petits et les statistiques.»
«Réunir entre 100 et 200.000 personnes par semaine, tout l’été […], nous savons tous qu’aucun parti politique, aucune organisation syndicale n’aurait pu faire ça», assène-t-il.