Joe Biden a «du sang sur les mains», a asséné l’ancien militaire américain Robert O'Neill, tireur d'élite qui avait précédemment affirmé avoir abattu Oussama ben Laden en 2011, évoquant sur BFM TV le retrait des troupes américaines d'Afghanistan. Un retrait qu’il juge un peu hâtif et mal géré.
Ainsi, il est revenu sur l’attentat du 26 août à Kaboul qui a fait au moins 85 morts, dont 13 soldats américains. Selon lui, «c’était prévisible».
«Voilà ce qui se passe quand on laisse les politiques prendre des décisions […]. Nous savions que ça allait arriver.»
Pour ce qui est de la décision même des États-Unis de se retirer d’Afghanistan, Robert O'Neill ne l’estime pas «forcément mauvaise».
«Je pense qu’on aurait dû partir en 2005 […] mais garder une présence sur le terrain», a-t-il indiqué.
Ainsi, il estime que la base de Bagram aurait dû rester sous contrôle américain et que son évacuation est «la plus grande erreur dans toute l'histoire du combat moderne».
«Il ne faut surtout pas commencer par retirer l’armée. C’est une des pires décisions prises», a-t-il lancé, se déclarant «choqué qu’il n’y ait pas eu plus de personnes renvoyées ou qui aient démissionné».
«C’est une insulte contre toutes les personnes qui se sont battues dans ce pays et je ne parle pas seulement des Américains, je parle de toute la coalition», a-t-il affirmé.
«Du sang sur les mains»
À la question de savoir pourquoi les Américains se sont retirés aussi vite, Robert O'Neill a répondu que le Président était notamment «mal conseillé».
«C’est à cause des promesses de campagne faites par Joe Biden qui n'a jamais pris de bonnes décisions en matière de politique étrangère […]. Il a du sang sur les mains», a-t-il affirmé.
Il a également évoqué le drame des militaires américains tués dans l’attentat de Kaboul. Pour lui, le Président «espère que tout le monde oubliera ça, mais ces 13 familles, elles ne vont pas oublier ce qu’il s’est passé».
«Il va y avoir de nouvelles attaques»
Abordant enfin le sujet des débats politiques sur l’accueil des migrants, il a déclaré «qu’on devrait toujours» les accueillir, mais «le faire correctement».
«Je suis convaincu que la majorité des personnes sont de bonnes personnes […] mais sur 100 bons réfugiés il y a toujours une mauvaise personne qui arrive», estime-t-il.
Et si les terroristes s’infiltrent dans d’autres pays, ils vont s’entraîner et agir.
«Il va y avoir de nouvelles attaques contre l’Occident, des attentats en Europe et aux États-Unis, tout ça à cause de très mauvaises décisions politiques prises par de mauvais politiques», a-t-il ajouté pour conclure.
Les troupes américaines doivent achever leur retrait d’Afghanistan le 31 août. Aucune prolongation de l’opération n’est prévue. Les États-Unis se retireront officiellement de l'aéroport international de Kaboul d'ici le 31 août, a confirmé Ned Price, porte-parole de la diplomatie américaine.