À l'issue de la réunion, du plus haut niveau entre les deux parties depuis plusieurs années, les principaux médias israéliens ont rapporté, en citant «une source proche du Premier ministre»: «Il n'y a pas de processus diplomatique avec les Palestiniens, et il n'y en aura pas».
La réunion, qui a eu lieu à Ramallah, en Cisjordanie, et qui n'a pas été annoncée à l'avance, n'a porté que sur des «questions de routine», selon cette source.
Un haut responsable de l'Autorité palestinienne, Hussein Al-Sheikh, a déclaré pour sa part que les discussions avaient porté sur «tous les aspects» des relations palestino-israéliennes.
Le ministre de la Défense Benny Gantz, chef de file des centristes israéliens, et Mahmoud Abbas se sont rencontrés deux jours après la réunion à Washington entre Naftali Bennett et Joe Biden.
Le Premier ministre israélien, porte-étendard de la droite religieuse dans son pays, s'est toujours prononcé contre la création d'un État palestinien alors que le Président américain est partisan d'une solution à deux États.
Dans un communiqué, la Maison-Blanche a indiqué que Joe Biden avait réitéré auprès de Naftali Bennett son soutien à la création d'un État palestinien et «souligné l'importance des mesures visant à améliorer la vie des Palestiniens».
Naftali Bennett n'a pas fait mention des Palestiniens dans ses déclarations à la Maison-Blanche, qui se sont largement concentrées sur le programme nucléaire de l'Iran.
Benny Gantz a appelé par le passé à la reprise d'un processus de paix avec les Palestiniens, qui aspirent à un État réunissant la Cisjordanie et la bande de Gaza et ayant comme capitale Jérusalem-Est, un secteur occupé par Israël depuis la guerre des Six Jours en 1967.
Tout nouveau changement sur la question pourrait toutefois ébranler les bases de la coalition au pouvoir, composée de partis de droite, de gauche, centristes et arabes, qui a mis fin en juin aux 12 années de pouvoir exercées par Benyamin Netanyahou en tant que Premier ministre.