Alors qu’Emmanuel Macron avait annoncé un tour de vis sur les expulsions de clandestins fin juin, un nouveau fait divers commis par un sans-papier est survenu dans les Landes, rapporte Ouest-France.
Un Marocain, pourtant sous le coup d’une expulsion et assigné à résidence, est venu semer la zizanie sur la plage de Messanges, près de Biarritz. En compagnie de quatre autres personnes, il a apostrophé plusieurs femmes en leur demandant de se rhabiller. Des dames seins nus ou simplement en maillot de bain ont été priées de se couvrir.
Le ton a fini par monter sur la plage et les gendarmes ont été alertés. Contrôlant l’identité du Marocain de 25 ans, les agents ont constaté qu’il était censé être assigné à résidence, à plus de 600 kilomètres de là. L’individu faisait en outre l’objet d'un arrêté d'expulsion du territoire depuis le 6 août. Une mesure jamais appliquée, car l’intéressé est devenu père entre-temps.
L’homme, qui compte déjà sept condamnations à son actif, a finalement été jugé en comparution immédiate. Il s’est vu infliger trois mois de prison ferme pour non-respect de son assignation à résidence, par le tribunal correctionnel de Dax.
Vers la fin du topless?
Ce n’est pas la première fois que de tels comportements sont remarqués sur les plages de France. L’an dernier, une famille choquée de voir une femme bronzer seins nus à Sainte-Marie-la-Mer, dans les Pyrénées-Orientales, en avait appelé aux forces de l’ordre. Deux gendarmes avaient alors demandé à la baigneuse de se rhabiller, ce qui avait créé un quiproquo avec la mairie.
Ces désagréments semblent pousser les Françaises à abandonner la mode du topless, à en croire une récente enquête de l’IFOP pour Xcams Media. Elles ne sont en effet plus que 19% à enlever le haut sur les plages, contre 34% il y a 12 ans. Parmi les premières raisons citées, les motifs sécuritaires prédominent, notamment chez les jeunes: 50% des moins de 25 ans disent craindre une agression physique ou sexuelle, quand 48% s’inquiètent du regard concupiscent des hommes.
Une situation qui fait écho à celle du Maroc, où une campagne visant à rhabiller les femmes sur les plages avait été lancée en 2018, sous le hashtag #soisunhomme. Des militantes féministes avaient tenté d’y répliquer en portant le slogan «Sois une femme» et en invitant leurs concitoyennes à assumer leurs tenues d’été et leurs maillots de bain.