Abordant le sujet de la militarisation de l’espace, le directeur général de l’agence spatiale russe Roscosmos a déploré le manque d’efforts internationaux pour protéger de la Terre.
«Si nous voyons une menace et ne pouvons pas sauver l’humanité, nous ne nous pardonnerons pas», a lancé Dmitri Rogozine dans une interview accordée au journal Gazeta.
À ce titre il a été interrogé sur l’existence d’une civilisation extraterrestre. Pour lui il n’y a aucun argument le prouvant, mais «parlant de [s]es propres convictions [il] croi[t] que l’univers est infini en termes de temps et d’espace».
«Ainsi, les chances de l’existence de vie dans l’univers peuvent aussi être infinies. Il ne doit pas obligatoirement s’agir de l’existence d’humanoïdes, ça peut être des cellules, des virus, des plantes, mais également des êtres vivants intelligents», a-t-il expliqué.
Le programme ExoMars
D’après lui, cette «question bouleverse nos esprits et continuera de le faire jusqu’à ce que nous trouvions cette vie intelligente».
«Toutes les missions que nous préparons actuellement, par exemple, la mission conjointement avec l’Agence spatiale européenne (ASE), ont pour but de trouver des signes de vie ayant existé sur Mars. Nous cherchons la vie, donc nous y croyons.»
Le programme russo-européen ExoMars comprend deux missions spatiales, dont la sonde interplanétaire Trace Gas Orbiter et son atterrisseur Schiaparelle lancés en 2016, ainsi que l’astromobile Rosalind Franklin. Prévu pour 2016, le lancement de ce dernier a été reporté en 2022.
Les missions ont pour but de chercher des traces de vie passée ou présente sur la planète rouge. Au mois de février 2021, un appareil de mesure russe, appelé Atmospheric Chemistry Suite, a découvert sur Mars pour la première fois du chlorure d’hydrogène, un élément existant sur notre planète et sur Vénus.
«Le fait que le chlore ait été enregistré lors d'une tempête de poussière permet de penser qu'il existe une interaction entre la surface et l'atmosphère qui n'a pas été prise en compte auparavant. On en trouve des analogues sur Terre, une confirmation indirecte a été trouvée dans les expériences en laboratoire», a expliqué le vice-directeur de l'Institut des études spatiales de l'Académie russe des sciences, Oleg Korabyov.