À l’offensive sur la question des vaccins contre le Covid-19, le pape François s’est encore engagé sur un sujet de société ce 27 août, en parlant de nouvelles technologies devant une assemblée de parlementaires catholiques.
S’il a salué les «merveilles de la science et de la technologie», le souverain pontife a également invité les politiques à se montrer attentifs aux dérives qui peuvent en découler. Le pape a appelé de ses vœux une «législation prudente» visant à encadrer ces nouvelles technologies, afin de mieux servir «le bien commun». Il a insisté sur la désinformation sévissant sur les réseaux sociaux.
«Je pense, par exemple, au fléau de la pédopornographie, à l'exploitation des données personnelles, aux attaques contre des infrastructures critiques comme les hôpitaux, aux mensonges diffusés via les réseaux sociaux», a ainsi déclaré le pape à son audience.
Le chef de l’Église a souligné que certaines innovations pouvaient «menacer la dignité humaine» si elles étaient livrées à elle-même et aux forces du marché. Il a cependant appelé à trouver un équilibre pour que l’édiction de règles et de normes ne «freine pas le progrès technologique».
Le «don de Dieu»
Ce n’est pas la première fois que le pape François prend position vis-à-vis des nouvelles technologies. En 2014, le pontife avait notamment fait une sortie médiatique remarquée, en qualifiant Internet de «don de Dieu», à l'occasion de la fête de Saint-François de Sales, patron des journalistes.
Le successeur de Benoît XVI s’est également souvent fait connaître pour son utilisation des réseaux sociaux. Présent sur de nombreuses plateformes, dont Twitter où il est suivi à l’heure actuelle par près de 19 millions d’abonnés, soit bien plus que certaines stars de la chanson ou que des footballeurs comme Paul Pogba ou Antoine Griezmann.
En 2014, le pape était d’ailleurs le leader le plus influent du réseau à l’oiseau bleu, devant Barack Obama, révélait le cabinet en relations publiques Burson- Marsteller. Nombre de ses tweets étaient relayés plus de 10.000 fois.
Une vie numérique qui ne va pas sans quelques ratés. En novembre dernier, le pontife, ou plus vraisemblablement un membre de son équipe, avait ainsi apposé une mention «J’aime» sous une photo érotique, provoquant l’hilarité des réseaux sociaux.
Plus généralement, le pape François est connu pour ses prises de position progressistes, dans la droite ligne du concile Vatican II. Ce 26 août, il a notamment nommé une femme «numéro 2» d’un des ministères de l’État catholique, en la personne d’Alessandra Smerilli. Celle-ci est devenue secrétaire du dicastère du Développement humain intégral. C'est la première fois qu'une femme se voit confier un tel poste à responsabilités au Saint-Siège.