La répression militaire menée contre les Rohingya en 2017 a poussé des centaines de milliers d'entre eux à fuir vers le Bangladesh et ceux qui sont restés en Birmanie s'estiment victimes de discrimination et de mauvais traitement dans un pays qui ne les reconnaît pas comme des citoyens à part entière.
Selon le porte-parole de la junte militaire birmane, Zaw Min Tun, le pays souhaite vacciner la moitié de la population contre le COVID-19 d'ici la fin de l'année.
La Birmanie a fait état jeudi de 2.635 nouveaux cas de contamination due au coronavirus et de 113 décès supplémentaires, des chiffres en baisse par rapport aux pics atteints en juillet.
La campagne vaccinale contre le COVID-19 va s'étendre aux districts de Maungdaw et Buthidaung, à la frontière avec le Bangladesh, afin de toucher les populations Rohingya, a précisé le porte-parole de l'armée.
"Ils font aussi partie de notre peuple", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse. "Nous ne laisserons personne de côté", a-t-il ajouté.
On ignore pour le moment si la campagne vaccinale concernera également les musulmans Rohingya vivant dans les camps surpeuplés de l'Etat de Rakhine.
Un administrateur nommé par la junte au début du mois a déclaré qu'il n'était pas prévu d'inclure les Rohingya vivant dans des camps près de Sittwe, la capitale de l'Etat de Rakhine.