Afghanistan: le Panchir résiste aux talibans

Les opposants au régime taliban* se sont rassemblés dans la seule région d’Afghanistan non contrôlée par des combattants: la province du Panchir. Pendant la guerre civile dans ce pays, ni les troupes soviétiques, ni les islamistes radicaux, ni les forces armées américaines n’ont pu mettre complètement au pas ce territoire.
Sputnik
Les hautes montagnes abruptes, les écarts de température constants, une rivière turbulente et les innombrables grottes ont rendu la vallée du Panchir imprenable. Découvrez le dernier foyer de résistance antitalibans en Afghanistan dans ce diaporama de Sputnik.
 
 
* Organisation terroriste interdite en Russie
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Après la prise du pouvoir par les talibans* en Afghanistan, des dizaines de centaines de soldats afghans qui n’ont pas accepté la reddition se sont rassemblés dans le Panchir en rejoignant les milices.

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Le mouvement de résistance est dirigé par Ahmed Massoud, fils du héros de l’Afghanistan, Ahmed Chah Massoud, chef de l’Alliance du Nord, surnommé «Lion du Panchir». Il a été rejoint par le vice-Président Amrullah Saleh, qui s’est déclaré chef de l’État après que le Président Ashraf Ghani a fui le pays.
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«J’implore les amis de l’Afghanistan en Occident d’intercéder pour nous à Washington et à New York, au Congrès et auprès de l’administration Biden. Intercédez pour nous à Londres, où j’ai obtenu mon diplôme, et à Paris, où la mémoire de mon père a été immortalisée au printemps dernier sur les Champs-Élysées», a écrit Ahmad Masood dans sa tribune du 18 août pour le Washington Post.
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La semaine dernière, les forces de l’opposition ont chassé les talibans* de trois districts de la province de Baghlan, située au nord-ouest du Panchir.
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Cependant, vers le 23 août, les islamistes radicaux ont repris ce territoire et se sont retranchés dans les provinces de Badakhshan, de Takhar et du district d’Andarab, encerclant les forces d’Ahmad Massoud.
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Les talibans* ont annoncé le 22 août qu’ils avaient donné quatre heures à Ahmad Massoud pour se rendre, mais le chef de la résistance a rejeté cette offre. Dans un entretien téléphonique avec Reuters, il a déclaré qu’il espérait mener des négociations de paix avec les combattants, mais que ses forces étaient prêtes à se battre.
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«Nous espérons que d’autres pays –nos voisins, les puissances régionales– interviendront et feront pression sur les talibans* pour qu’ils négocient», a déclaré Massoud.
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Jeudi, on a appris que des équipes de résistance de la province de Baghlan sont allées rejoindre les forces antitalibans dans le Panchir.
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On ne sait pas exactement de combien de combattants dispose Massoud mais selon les informations disponibles, leur nombre n’excéderait pas 10.000. Cependant, au Panchir, c’est la nature elle-même qui aide à combattre un ennemi supérieur en effectifs. Dans les années 1980, les troupes soviétiques ont entrepris à neuf reprises de prendre d’assaut cette région, en vain.
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La vallée, dont le nom signifie en français «cinq lions», est peuplée majoritairement par l’ethnie tadjike qui habite cette région depuis plus de 700 ans.
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Seulement 140.000 personnes vivent au Panchir. Il s’agit d’une petite partie de l’Afghanistan mais dont l’importance est stratégique car c’est par cette région que l’on accède aux frontières des pays membres de l’OTSC.
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La résistance du Panchir se compose d’anciens membres de l’Alliance du Nord et d’autres opposants au mouvement taliban*. Elle est active dans les territoires de la province du Panchir, toujours sous le contrôle de la République islamique d’Afghanistan. Depuis la chute de Kaboul, c’est la principale force organisée contre les talibans* dans le pays.
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