"Nous devons redoubler d'efforts et prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et la vie des leaders sociaux et communautaires et des défenseurs des droits humains", a plaidé, mercredi, le Médiateur, Carlos Camargo, lors de la présentation du rapport semestriel.
La plupart des 78 meurtres de dirigeants "qui œuvraient en faveur de leurs communautés" ont eu lieu notamment à Antioquia (17 cas), Valle del Cauca (12), Cauca (9), Nariño (6) et Chocó (5), les départements de la côte Pacifique où se concentre la majorité des attaques.
Le bureau du médiateur a également indiqué que les homicides étaient passés de 90 à 78 par rapport à la même période l'année dernière. Camargo a néanmoins regretté "que des meurtres et des menaces continuent de se produire contre nos dirigeants, principalement en raison d'actions criminelles de groupes armés illégaux".
D'autre part, le Bureau du Médiateur a également enregistré un total de 407 menaces, attaques et homicides contre des leaders sociaux et des défenseurs des droits humains.
L'année 2020 a été la plus meurtrière depuis la signature de l'accord de paix avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie en 2016, avec 182 décès.
De leur côté, les organisations sociales comme l'Institut pour le développement des études pour la paix (Indepaz), qui consolide les rapports de plusieurs ONG, fait état de 310 assassinats l'année dernière et 108 jusqu'à présent cette année.