Depuis plusieurs mois, le gouvernement du Président Recep Tayyip Erdogan répète qu'il est disposé à maintenir une présence militaire à l'aéroport de Kaboul si nécessaire. Ankara avait engagé en ce sens des discussions avec Washington.
Avec l'arrivée au pouvoir des talibans*, la Turquie a proposé une aide technique et sécuritaire au mouvement islamiste pour l'aéroport de la capitale afghane.
Membre de l'Otan et partie prenante de la mission de l'Alliance en Afghanistan, la Turquie dispose toujours de plusieurs centaines de soldats dans l'infrastructure. Ceux-ci ont notamment participé aux opérations d'évacuation menées depuis deux semaines.
«Après des contacts variés et avoir évalué la situation et les conditions actuelles, l'évacuation des éléments des [Forces armées turques] a commencé», a indiqué le ministère de la Défense.
Gestion de l'aéroport
Reuters a appris dans la journée auprès de deux représentants turcs que les talibans* avaient sollicité Ankara pour une aide technique concernant la gestion de la sécurité de l'aéroport de Kaboul après le départ des troupes étrangères.
Cette demande, faite par le mouvement revenu au pouvoir par la force 20 ans après sa chute consécutive à l'intervention militaire des États-Unis, place Ankara face à un choix délicat, a déclaré l'un des représentants, citant le caractère périlleux de la tâche.
«Les talibans* ont effectué une demande pour un appui technique dans la gestion de l'aéroport de Kaboul», a confirmé un haut représentant, soulignant toutefois que cette clause complexifierait la potentielle mission. «Garantir la sécurité de travailleurs sans les forces armées est un travail compliqué», a-t-il ajouté sous couvert d'anonymat.
*Organisation terroriste interdite en Russie