Ils ont beau contrôler la quasi-totalité de l’Afghanistan, les talibans* ne se sont pas encore imposés auprès de la communauté internationale. Deux questions brûlantes demeurent: celle des libertés individuelles et celle de leurs liens avec le terrorisme.
Le futur émirat islamique afghan sera-t-il «inclusif» comme l’espère Jean-Yves Le Drian, ainsi que l’ensemble des responsables occidentaux?
Des exactions ont eu lieu et «elles font tache» face au «discours qui se veut rassurant de la part de la direction du mouvement», rappelle Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS. En effet, comme l’a révélé l’AFP le 19 août dernier, et selon un document confidentiel des Nations unies, les talibans* ont constitué des «listes prioritaires» d’individus à arrêter. De plus, les journalistes ainsi que des employés d’ONG sont souvent pris pour cibles.
Pour ce spécialiste de l’Asie du Sud, la complexité du groupe islamiste, les liens de certains de ses membres avec Al-Qaïda* et son rapport au marché de la drogue ne rassurent guère.
Plus d’informations dans ce nouvel entretien de Lignes Rouges.
*Organisation terroriste interdite en Russie