«Prime à la violence»: l’ire des élus marseillais face à la gestion des incidents Nice-OM

Évoquant l'interruption du match de Ligue 1 Nice-Marseille, le maire de Nice a demandé «des sanctions» de la part de la Ligue de football professionnel. Indignés par la reprise du match, des élus marseillais ont mis en garde contre un possible «dangereux précédent» et sont allés jusqu’à demander une révision du score.
Sputnik
Christian Estrosi a pointé des faits de violence «intolérable» survenus lors du match de Ligue 1 Nice-Marseille dimanche soir. La Commission de discipline de la Ligue a convoqué les deux clubs après les faits.

Relance de la discorde

Le maire de Marseille, Benoît Payan, a de son côté déploré la décision de laisser le match se poursuivre.
Le sénateur des Bouches-du-Rhône Jérémy Bacchi n’a pas non plus apprécié sa reprise. Il a exigé la démission du président de la Ligue de football professionnel (LFP) et ex-président de l’OM et a adressé un courrier à la ministre déléguée aux Sports.
«La sécurité dans les stades, celle du public comme celle des arbitres et des joueurs, doit être garantie et toutes les parties concernées doivent être rappelées à leurs responsabilités avant que cette situation ne prenne une tournure encore plus dramatique», a insisté le sénateur dans sa lettre à Roxana Maracineanu qu’a pu consulter le HuffPost.
Pour lui, la seule décision logique c’est que la LFP reconnaisse sa faute et que la victoire soit attribuée à l’OM, tandis que «toute autre décision créerait un très dangereux précédent et donnerait un signal encourageant à tous ceux qui exercent la violence dans les stades et qui trouveraient, par la même, un moyen d’influencer les résultats sportifs dans le sens qu’ils espèrent».
«Honteux: Match terminé! Défaite pour Nice et stade suspendu», lui a fait écho le député Éric Diard.
La députée Alexandra Louis a à son tour adressé un message à la Ligue, après s’être indignée dans un premier temps face à la sécurité non assurée des joueurs de l’OM.

Interruption pour plus d’une heure

Des supporters se sont introduits sur le terrain dimanche 22 août et le match Nice-Marseille a été suspendu pour une heure et demie. Le joueur marseillais Dimitri Payet, qui a été la cible de jets de plusieurs bouteilles en plastique, en a renvoyé une vers les tribunes, et les supporters se sont déchaînés.
L’équipe de Nice menait 1:0 et le match n’a pas pu se terminer vu l’absence des Marseillais. Selon le président de l'OM Pablo Longoria, «la sécurité de (ses) joueurs n'était pas garantie».
Une enquête a été ouverte après les incidents. La Ligue a par la suite condamné «fermement» ces faits «extrêmement graves».
Un homme de 28 ans, soupçonné d'avoir frappé un joueur de l'OM, a été interpellé et placé en garde à vue, relate l’AFP.
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