«Ces personnes égoïstes»: les anti-vaccins cloués au pilori par Michel Cymes

Le médecin et animateur Michel Cymes a qualifié ceux qui s’opposent au pass sanitaire et à la vaccination d'«égoïstes» au micro d'Europe 1, soulignant qu’ils n’étaient qu’une minorité, mais constatant que «tout ce qui passe dans les rues est effarant».
Sputnik
Une nouvelle vague de Covid-19 déferle sur le monde, alors que les campagnes de vaccination dans de nombreux pays piétinent. Et ce non à cause du manque de vaccins, mais en raison de nombreux réticents quant à leur utilisation. Le médecin et animateur Michel Cymes est revenu sur le problème au micro d’Europe 1, poussant un coup de gueule contre les anti-vaccins.
«L'énorme majorité des Français est pour la vaccination, l'énorme majorité des Français est pour le pass sanitaire», a-t-il indiqué.
Il a rappelé qu’il n’y avait pas «d’autre solution aujourd’hui».
«Nous sommes 66 millions de Français et il y en a 200.000 qui manifestent dans les rues dans toute la France. Je pense qu'il faudrait arrêter d'en parler parce qu'ils ne représentent rien.»
Dans ce contexte, il a fait remarquer que certains slogans proférés par «ces personnes égoïstes» dépassaient «complètement le cadre sanitaire, avec des pancartes antisémites ou anti-Macron». Selon Michel Cymes, la question de la vaccination a été reprise par d'anciens politiques.
«Tout ce qui se passe dans les rues aujourd'hui est effarant», a-t-il estimé.
Pour ce qui est de lui-même, il a dit être vacciné et muni de son pass sanitaire.
«Et je peux vous dire que si demain je vais au cinéma ou que je retourne au Parc des Princes, je préfère avoir à côté de moi des gens qui sont vaccinés et qui ont leur pass sanitaire et pas des égoïstes qui ne pensent qu'à eux et pas à la collectivité», a-t-il lancé pour conclure.

Les antivax en France…

Le terme d’égoïsme avait été précédemment formulé par le Président de la République qui avait expliqué, lors de sa visite à Tahiti, que la liberté reposait «sur un sens du devoir réciproque» et que «la liberté où je ne dois rien à personne n'existe pas».
«Ce n'est pas ça la liberté, ça s'appelle l'irresponsabilité, l’égoïsme», avait-il lancé.
Pourtant, les participants au mouvement contre le pass sanitaire se sont mobilisés pour le sixième week-end d’affilée en France. Les manifestations ont toujours suivi une courbe ascendante et ce n’est que samedi 21 août qu’il a connu, selon le ministère de l'Intérieur, une certaine décrue avec 175.503 personnes à travers le pays. Le Nombre jaune a pour sa part fait état d’un minimum de 357.100 personnes.
Certains vont plus loin et passent à l’acte. Ainsi, un centre de vaccination a été saccagé près de Toulouse dans la nuit du 17 août: 500 doses de vaccin, des tables, des chaises et deux écrans d’ordinateur ont été détruits.
Le 20 août, quatre pharmaciens travaillant dans deux établissements différents de la Plaine orientale, en Haute-Corse, ont reçu chacun une enveloppe contenant une balle d’arme à feu et un message de menaces avec l’inscription «antivax».

… Et ailleurs

La question du pass sanitaire et du respect des droits continue toujours d’agiter la société un peu partout dans le monde. Ainsi, des affrontements ont récemment opposé policiers et manifestants antivax à Melbourne et Sydney, alors que l’Australie vit une nouvelle vague d’épidémie notamment à cause de la propagation du Delta.
En Italie, outre des protestations à Rome, Turin et Milan, le vote de nouvelles mesures anti-Covid fin juillet au parlement a débouché sur une bagarre lorsqu’un député a brandi une pancarte «No green pass» tandis qu’un employé a essayé de la lui prendre. Le document a finalement été imposé à partir du 6 août.
Au Royaume-Uni, les anti-pass n’ont pas été dissuadés même par une nouvelle vague de Covid et plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Londres le 24 juillet.
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