«Malgré les constatations très précises des techniciens d'investigation criminelle, dire avec certitude que ces mégots sont à l'origine du feu, c'est très anticipé, c'est une erreur», a déclaré Patrice Camberou.
«Ces mégots sont une cause possible, mais pas forcément la cause», a ajouté le magistrat, qui estime nécessaire de recourir à une expertise complémentaire, en plus de celle de la gendarmerie.
Ouverte initialement pour recherche des causes de l'incendie, l'enquête en flagrance a été élargie à la qualification d'homicide involontaire depuis la découverte de deux corps dans une maison à Grimaud, un village de l'arrière-pays de Saint-Tropez. Entièrement carbonisées, les deux victimes n'ont pu être encore formellement identifiées.
«Il est probable, au vu de l'ampleur de cet incendie, qu'au terme de la flagrance, le parquet ouvre une information judiciaire», a précisé M. Camberou.
Le 19 août, la gendarmerie du Var a publié un appel, dans le cadre de l'enquête judiciaire en cours, pour recueillir «le témoignage de personnes ayant des informations à communiquer sur les circonstances du départ du feu».
«Il s'agit d'être sûr qu'on n'est pas passé à côté de quelqu'un qui aurait vu quelque chose», avait indiqué jeudi à l'AFP le procureur de Draguignan, Patrice Camberou.
Le 20 août, après cinq jours de lutte acharnée des pompiers contre le pire incendie de l'année en France, le feu est «fixé» mais pas «éteint», et les secours craignent une reprise due à des conditions météo défavorables.