La cession du pouvoir aux talibans par l’ancien Président Ashraf Ghani et sa fuite (les poches bien remplies) suscitent l’incompréhension, d’autant que «le retrait des forces américaines est inadmissible après 20 ans de guerre», affirme Patricia.
Dans les rues de Paris, les passants sont pour l’heure unanimes: l’accueil des réfugiés est une exigence humanitaire à condition que l’accueil soit digne, «qu’ils ne finissent pas sous les ponts», déclare Stéphanie. «Une personne qui a besoin d’aide, il faut lui tendre la main. Après, il faut savoir qui ils sont et ce qu’ils faisaient avant», souligne Michel, qui s’interroge quant à l’avenir de l’Europe après la libération de nombreux détenus, dont des djihadistes, par les talibans.
Au début du mois d’août, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations unies dénombrait 30.000 Afghans fuyant chaque semaine leur pays vers l’Iran, puis la Turquie. 2 millions de réfugiés afghans sont pour l’heure enregistrés au Pakistan et en Iran. En 2020, l’Office français pour les réfugiés français a, selon les informations du Parisien, répondu positivement à 5.381 demandes d’asile d’Afghans, sur 8.423. Ces derniers représentent le plus grand contingent de demandeurs d’asile en France. Un chiffre qui est donc destiné à augmenter dans les prochains mois.
*Organisation terroriste interdite en Russie.