Le fils du commandant Massoud demande des armes à ses «amis d’Occident» pour lutter contre les talibans

Tandis que les talibans* ont pris le contrôle presque total de l'Afghanistan le 15 août et que l’ex-Président a quitté le pays, la résistance sous le commandement du fils du commandant Massoud a exprimé son intention de continuer sa lutte. Elle a demandé via le Washington Post à ses «amis d’Occident» de lui fournir plus d’armes et de munitions.
Sputnik
Les combattants de la résistance du Panjshir, qui reste hors de contrôle des talibans* ayant de nouveau la mainmise sur le pays depuis le 15 août, ont appelé leurs «amis d’Occident» à les aider avec des armes, d’après une déclaration de leur chef, Ahmad Massoud, publiée dans le Washington Post.
Selon les dires du fils du commandant Massoud connu pour sa lutte contre les talibans*, les États-Unis et leurs alliés ont «quitté le champ de bataille», mais l'Amérique peut encore être un «grand arsenal démocratique».
Ahmad Massoud explique par la suite que ses combattants ont récolté pendant des années des armes et des munitions, mais que les réserves ne seront pas suffisantes contre les talibans*.
Il enjoint en outre dans son message les «amis d’Occident» à les défendre lui et la résistance à Washington, à Londres ainsi qu’à Paris où le printemps dernier une allée dans le jardin des Champs-Élysées a été baptisée en mémoire de son père, rappelle-t-il.
Les États-Unis et l’Occident n’avaient «absolument pas échoué» en Afghanistan, selon BHL
Selon Ahmad Massoud, l'armée afghane a répondu à son appel et les membres qui ont refusé de capituler se sont dirigés vers le Panjshir, où ils entendent s'engager dans la lutte contre les talibans*.
Il termine sombrement son adresse en décrivant que les talibans* ne sont pas seulement une menace pour le peuple afghan, mais aussi pour le reste du monde. Selon le chef de la résistance, «l'Afghanistan deviendra sans aucun doute l’épicentre du terrorisme islamiste radical». Il estime que «les complots contre les démocraties naîtront de nouveau» là-bas.
Ahmad Massoud avait déjà appelé les Afghans à rejoindre la résistance pour poursuivre le combat, en s’exprimant dans les colonnes de La Règle du jeu, revue fondée par Bernard-Henri Lévy. Ce dernier à son tour, fervent partisan du «droit d’ingérence» et favorable à l'intervention américaine de 2001, avait dans L’Express exhorté la France à continuer la lutte contre les talibans*. L’essayiste souhaiterait en particulier que Paris soutienne les combattants du Panjshir qui reprennent «le flambeau de Massoud».

Le retrait US d'Afghanistan

Profitant du retrait des États-Unis d'Afghanistan, les talibans* ont lancé une offensive et pris le contrôle du pays le 15 août. L'ex-Président afghan Ashraf Ghani et sa famille se trouvent aux Émirats arabes unis après qu’ils sont partis le jour de l'entrée de leurs adversaires dans Kaboul.
La situation a été chaotique à l’aéroport, qui est devenu la dernière porte de sortie pour des milliers d’Afghans désireux de fuir. Des vidéos diffusées sur Internet ont montré une foule de civils envahir le tarmac pour tenter d’embarquer dans le moindre avion disponible.
Côté américain, 6.000 militaires sont chargés d’assurer l’évacuation de 30.000 personnes: les diplomates, leurs collaborateurs afghans et leurs familles respectives.
Le 31 août est la date à laquelle l'administration américaine s’est engagée à retirer l’essentiel de ses forces armées d’Afghanistan.
*Organisation terroriste interdite en Russie
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