La sportive afghane Zakia Khudadadi, 23 ans, aurait pu écrire l’histoire en devenant la première femme de son pays à le représenter aux Jeux paralympiques de Tokyo, lesquels débuteront le 24 août. Arrivée à Kaboul la semaine dernière, elle devait débarquer dans la capitale japonaise ce mardi, mais l’arrivée des talibans* a rendu son départ impossible.
«Je suis actuellement enfermée à la maison, je ne peux même pas sortir», a-t-elle déclaré dans une vidéo diffusée par Reuters.
«En tant que représentante des femmes afghanes, je vous demande de m’aider, mon intention est de participer aux Jeux paralympiques de Tokyo. S’il vous plaît, tendez-moi la main et aidez-moi.»
Le Comité international paralympique a déjà annoncé lundi que la délégation afghane ne pourra pas participer aux Jeux: «à cause de la situation très grave dans laquelle se trouve le pays, tous les aéroports sont fermés et il leur sera impossible de partir pour Tokyo». L’équipe paralympique afghane n’est composée que de deux sportifs: Zakia Khudadadi pour le taekwondo et Hossain Rasouli pour l’athlétisme.
Le sport menacé
La prise du pouvoir par les talibans* est une menace pour le sport dans le pays de manière générale, estime le Wall Street Journal. Pour les Jeux olympiques, l’Afghanistan n’avait déjà envoyé que cinq sportifs à Tokyo. Lundi 16 août, la sprinteuse et porte-drapeau de l’équipe Kimia Yousofi, a publié un message sur son compte Instagram, craignant d’avoir porté le drapeau pour la dernière fois. «Chers habitants, à toutes les filles fortes de mon pays… Que Dieu vous protège», a-t-elle conclu.
*Organisation terroriste interdite en Russie