À Strasbourg, un chauffard déjà condamné pour des délits routiers a refusé d’obtempérer à deux reprises, forçant même les policiers à tirer, avant d’être finalement arrêté et interpellé mardi après-midi.
La conduite dangereuse d’un conducteur de 4x4 Peugeot a été détectée sur l’autoroute A35 au sud de Strasbourg par un équipage de la police aux frontières à bord d’une voiture banalisée qui a ordonné au chauffard de s’arrêter, rapporte le quotidien Les Dernières Nouvelles d’Alsace.
Faisant semblant de s’arrêter, le conducteur a fait demi-tour et a accéléré.
Le chauffard fonce, les policiers tirent
L’équipage qui avait donné l’alerte l’a repéré à un feu rouge vers 14h45. Alors que les agents étaient descendus de leur voiture pour l’interpeller, le fuyard a démarré et leur aurait foncé dessus.
La voiture est repartie bien qu’un des policiers ait tiré à trois reprises.
Arrêté par une autre patrouille, l’homme a été conduit au commissariat et placé en garde à vue. Il n’a été que légèrement touché par le verre brisé.
Selon le quotidien, le trentenaire, habitant à Schiltigheim, a déjà été condamné une douzaine de fois, notamment pour des faits de violences aggravées et des délits routiers.
Deux incidents similaires en deux jours en Seine-Saint-Denis
Dans la nuit de dimanche à lundi, des policiers ont tiré sur un conducteur à Stains (Seine-Saint-Denis) après que ce dernier a refusé d’obtempérer, a percuté l’un d’entre eux et a entraîné sur plusieurs mètres un autre qui a tenté d’immobiliser la voiture.
Le conducteur et son passager ont été conduits à l’hôpital avec un pronostic vital engagé. Les deux policiers ont été également blessés.
Le lendemain, des policiers ont de nouveau été contraints de faire usage de leur arme contre un chauffard qu’ils avaient tenté, sans succès, de contrôler en Seine-Saint-Denis. À l’issue d’une course poursuite, les motards de la Police nationale ont forcé le chauffard à ralentir, mais ce dernier a tenté de les percuter. L’un des fonctionnaires est tombé au sol. Les policiers ont finalement ouvert le feu.
Selon les chiffres révélés par Le Figaro l’année dernière, en France, 24.000 refus d’obtempérer ont été enregistrés en un an, soit deux toutes les heures, 30 membres des forces de l’ordre sont blessés par jour.