Des Afghanes en Iran manifestent contre les talibans – vidéos

Des Afghanes ont tenu une manifestation contre les talibans* à Qom en Iran, selon ISNA. Parmi les sujets humanitaires préoccupant la communauté internationale sur fond de retour des talibans* au pouvoir en Afghanistan, les droits des femmes restent une des principales questions.
Sputnik
Des femmes afghanes sont sorties dans les rues de la ville iranienne de Qom pour protester contre l’arrivée au pouvoir en Afghanistan des talibans*, a annoncé lundi 16 août l’Iranian Students News Agency (ISNA).
«Ce matin du 16 août, un groupe de femmes afghanes se sont rassemblées sur la place d’Astaneh à Qom, près du sanctuaire de Fatima Masoumeh, pour manifester contre la prise des villes [d’Afghanistan par les talibans*]», a fait savoir ISNA.

​​«La fin du monde»

Avant d’acquérir le contrôle de la majorité du territoire et de toutes les grandes villes de l’Afghanistan, les talibans* ont assuré à la communauté internationale qu’ils ne porteraient pas atteinte aux droits humains des Afghanes et des Afghans, dont le spectre s’est largement élargi ces 20 dernières années, surtout pour les femmes du pays.
Le lendemain de l’entrée des combattants du mouvement islamique dans Kaboul et de la fuite du Président Ashraf Ghani, plusieurs Afghanes ont exprimé une forte préoccupation concernant leur avenir.
Une étudiante de l'université de Kaboul, Aisha Khurram, n’a pas fermé l’œil toute la nuit précédente qui a marqué, selon la jeune femme, «la fin du monde».
«Le monde et les dirigeants afghans ont laissé tomber la jeunesse afghane de la manière la plus cruelle que l'on puisse imaginer. C'est un cauchemar pour les femmes qui ont fait des études, qui envisageaient un avenir meilleur pour elles-mêmes et les générations futures», a-t-elle confié à AFP.
Des femmes de Kaboul, dont une militante des droits et ancienne vice-présidente du parlement afghan Fawzia Koofi, ont témoigné de leur détresse sur les réseaux sociaux.
«J'ai commencé ma journée en regardant les rues vides de Kaboul, horrifiée [pour] les habitants», a écrit Fawzia Koofi . «L'histoire se répète si vite».
​La semaine dernière, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres s'est dit «profondément préoccupé» par les informations sur des violations des droits des Afghanes par les talibans*.

«Sanctuaire du terrorisme»

L’évolution de la situation en Afghanistan est surveillée de près par le Président Emmanuel Macron qui, à partir du fort de Brégançon, où il est en vacances, est intervenu pour indiquer les réactions de la France aux derniers événements.
Une journaliste de CNN porte le voile lors d’un reportage en Afghanistan – vidéo
M.Macron a annoncé l’envoi de deux avions militaires avec des forces spéciales à bord pour effectuer l’évacuation des citoyens français et garantir la protection des Afghans qui avaient aidé la France et pourraient être menacés par les talibans*.
Le Président de la République a assuré que la France utiliserait tous les mécanismes internationaux et les partenariats pour empêcher que l’Afghanistan ne redevienne «le sanctuaire du terrorisme» aussi bien que pour faire face aux flux des migrants afghans.
Le chef de l’État a également évoqué le sujet du développement social en Afghanistan pour souligner que la sécurité, la liberté et la dignité devraient rester des droits inaliénables du peuple afghan et notamment des femmes.
*Organisation terroriste interdite en Russie
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