«Assassins», «vendue»: une députée LREM du Jura visée par des tags anti-pass sanitaire

La colère des opposants au pass sanitaire s’est déversée contre Danielle Brulebois, députée LREM du Jura. Sa permanence a été couverte de tags l’accusant d’être une «vendue». L’élue a déjà porté plainte, dénonçant «une minorité populiste» menaçant la démocratie.
Sputnik
La veille de la mobilisation du samedi 14 août, la permanence de Danielle Brulebois à Lons-le-Saunier, a été la cible de tags, un procédé très populaire chez les anti-pass pour exprimer leur colère. La députée LREM (La République en marche) du Jura a publié sur les réseaux sociaux des photos de ces inscriptions qui ont recouvert également les murs des bureaux de l'Agence régionale de santé.
​Il est possible d’y lire les mots «vendue» et «assassins» ainsi que la plaque de la députée barbouillée de rouge. Dans un commentaire à Franceinfo, l’élue a raconté que ce n’était pas la première fois que sa permanence était taguée.
«J'ai également déjà eu droit à des pancartes avec des sigles SS. Mais les propriétaires et locataires de l’immeuble où se trouve ma permanence commencent, à juste titre, à être fatigués de ces incivilités. J'estime que cela dépasse les bornes, j'ai donc porté plainte au commissariat de Lons-le-Saunier», a-t-elle déclaré.
D’après le média public, trois hommes, deux âgés d’une cinquantaine d’années et un plus jeune, auraient été aperçus sur place dans la nuit de vendredi à samedi.
Sur Facebook, l’élue a expliqué sa décision de porter plainte:
«Se taire et laisser faire, c’est être complice d’une minorité populiste qui menace notre démocratie», a-t-elle écrit.

La colère des anti-pass

Toujours dans la soirée de vendredi, des tags anti-pass sanitaire ont été découverts aussi à Pommiers (Rhône). Notamment, un bâtiment a été couvert des mots «ausweis», soit pièce d’identité en allemand, et «pass», avec le sigle «SS» écrit à la manière de runes pour faire référence à l’organisation nazie Schutzstaffel.
Les même mots ont été tagués sur plusieurs bâtiments de la commune de Limas, toujours dans le Rhône. Les habitants de Saint-Affrique (Aveyron) ont également découvert des inscriptions faites à la bombe de peinture sur les façades de plusieurs bâtiments publics et privés de la commune.
Il convient de rappeler que ces dernières semaines les opposants au pass sanitaire ont régulièrement fait des références au régime de Vichy et à la Seconde Guerre mondiale au sens large, comparant les autorités aux nazis et ceux qui acceptent le pass à des collaborationnistes.
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