Vilipendé pour avoir cédé au pass sanitaire, Jean-Marie Bigard trouve qu’on lui «vomit dessus»

Accusé par ses nombreux soutiens d’avoir «retourné sa veste» en cédant au pass sanitaire demandé à son public à Fréjus, Jean-Marie Bigard, humoriste et opposant à cette mesure, s’est dit «consterné» face aux méchancetés à son encontre. «Je suis la bête à abattre», déplore-t-il.
Sputnik
L’humoriste et figure phare du mouvement anti-pass sanitaire Jean-Marie Bigard a décidé de s’exprimer auprès de ses abonnés alors qu’il s’est fait violemment critiqué sur les réseaux sociaux pour s’être incliné face à cette mesure. Son public a dû présenter des pass pour assister à son spectacle à Fréjus le 23 juillet.
À la veille des nouvelles mobilisations contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour certains métiers, l’humoriste a publié sur Instagram une vidéo où il explique les détails de cette situation qui a poussé nombre de ses soutiens à lui tourner le dos.
Bigard a découvert cette polémique suite aux signalements de ses amis. 
«Cet après-midi, je me suis décidé. Je suis allé sur Google j’ai fait "Bigard, pass sanitaire, vaccin" et j’ai vu de quelle manière on me vomissait dessus, dans quelle merde on me traînait».
Traité par ses soutiens de «collabo» et d’avoir «retourné sa veste», il ne comprend pas comment il est «passé de chevalier généreux à un traître». 

«Permettre aux gens de rigoler»

Tout en expliquant qu’à l’époque où ils prévoyaient le spectacle, «il n’y avait aucune restriction», l’artiste croit qu’il ne mérite pas toutes ces attaques.
«Quelle est ma faute? J’ai juste fait rire aux larmes 1.400 personnes. […] D’entrée le projet était déficitaire, c’était pour permettre aux gens qui n’ont pas beaucoup de sous de venir rigoler avec Bigard». Le coût des billets était de cinq euros.
«Je ne méritais pas ça […]. Je suis consterné de toute cette méchanceté qui me tombe sur la gueule de tous les médias, la plupart qui me méprisent. Je suis la bête à abattre et franchement je n’ai pas mérité ça.»
Le 22 juillet, à la veille de sa prestation à Fréjus, il s’était dit «désolé» face à la nécessité de présenter le pass sanitaire:
«Je me suis battu jusqu’au dernier moment».

Le mouvement ne cesse pas

C’est pour le cinquième samedi consécutif qu’une série de villes servent de théâtre aux manifestations contre le pass, élargi depuis le début de cette semaine à plusieurs lieux culturels, de loisirs ou bien de sport, ainsi qu’à la vaccination obligatoire pour certains professionnels.
Alors que le 7 août, le ministère de l’Intérieur avait fait état de quelque 237.000 manifestants à travers tout l’Hexagone, les autorités se préparent à une hausse de la participation. 
Les services de renseignement ont prévenu le gouvernement de près de 200 actions envisagées ce 14 août, a relaté Franceinfo.
Des parents inquiets par la rentrée qui s’approche comptent rejoindre les manifestations, toujours selon la même source.
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