Le pass sanitaire est en vigueur dans les cafés et restaurants depuis le 9 août au grand désarroi de certains. Souvent, ils n’hésitent pas à exprimer leur mécontentement à l'aide de violences.
Dans l’après-midi du 11 août, il a été demandé à un sans-abri de présenter son pass à l’entrée du McDonald’s des Deux-Lions, à Tours, relate La Nouvelle République. Or, l’homme a refusé, sans préciser s’il en avait ou juste s’il ne souhaitait pas le montrer.
Il s’est énervé avant d’asséner un coup de poing au visage du salarié qui le lui demandait.
«On était sous le choc»
La scène s’est déroulée sous les yeux des clients abasourdis.
«On a vu du sang, on était tous sous le choc», a témoigné la maman d’une fillette de six ans. «Il y avait d’autres enfants, ils ont eu très peur aussi.»
Les employés sont alors intervenus afin d’apporter de l’aide à leur collègue et ont éloigné le sans-abri de l’entrée. Il en a attaqué un autre et l’a blessé, prenant la fuite avant que la police n’arrive.
Des agressions récurrentes
Les responsables d’établissements de différents secteurs se font souvent agresser à cause du pass en vigueur.
Alors que son extension était prévue mais pas encore entrée en vigueur, plusieurs violences contre des pharmaciens ont poussé le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) à lancer un appel à l’État et à demander la protection des officines.
L’inquiétude de Philippe Besset était basée sur les attaques contre un pharmacien de Montpellier le 31 juillet, puis sur les dégradations contre un vaccinodrome et une officine à Fort-de-France, en Martinique, toujours le 31 juillet, ou encore sur celle d’un vaccinodrome à Nancy le 24 juillet.
Quant au secteur de la restauration, le 9 août un client a par exemple porté un coup de poing au visage d’un serveur de Saintes, en Charente-Maritime, après que ce dernier lui a demandé de présenter son pass sanitaire, selon BFM TV.
Alors que le pass était déjà en vigueur dans les lieux de loisirs, dont les parcs d’attractions, le gérant d’un établissement de ce type en Moselle a été agressé le 25 juillet verbalement et physiquement par un visiteur, dont le document était invalide, relate Le Républicain lorrain.